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Le Théâtre Graslin, à Nantes

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Actualité
9 janvier 2017
Le Théâtre Graslin, à Nantes

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Détails

Ce samedi 14 janvier, le Théâtre Graslin s’apprête à accueillir Little Nemo de David Chaillou, encore une création mondiale pour Angers Nantes Opéra, institution qui, parmi nos Opéras de région, brille par son dynamisme en la matière.


Adresse : 1, rue Molière, 44000 Nantes

Institution lyrique hébergée : Depuis 2002, les destinées du Théâtre Graslin sont unies à celles du Grand Théâtre et du « Quai » d’Angers, les deux institutions ayant fusionné pour former le Syndicat Mixte Angers Nantes Opéra.

Directeur artistique : Jean-Paul Davois

Site web : www.angers-nantes-opera.com

Année de construction : 1785-1788

Style architectural : néo-classique

Architecte : Mathurin Crucy (1749-1826), dont le théâtre ne porte hélas pas le nom !

Style architectural : néo-classique

Histoire : Le 25 février 1596 est donnée dans la grande salle du château de Nantes ce qui pourrait bien être la première pastorale dramatique française, Arimène ou le berger désespéré, de Nicolas de Montreux, mais il faut attendre 1687, l’année de la mort de Lully, pour les premières représentations d’opéra à Nantes : on y donne alors Ariane ou le mariage de Bacchus, tragédie lyrique composée près de trente ans auparavant par Robert Cambert. Au cours du XVIIIe siècle, Rameau, Mondonville, Philidor, entre autres, sont joués à Nantes ; plusieurs projets de construction voient le jour car le Théâtre des Variétés paraît trop petit, mais tous échouent faute d’espace propice disponible.

A la fin des années 1770, Jean-Joseph-Louis Graslin, receveur général des fermes du roi, achète des terrains dans le cadre d’une opération de spéculation immobilière. Comme il s’agit de créer un nouveau quartier bougeois à l’ouest du centre historique, il prévoit, outre les logements, plusieurs bâtiments de prestige tels que théâtre, musée, église et bourse du commerce. Il fait appel à l’architecte Mathurin Crucy en 1780, l’année où est inauguré le Grand Théâtre de Bordeaux ; bien qu’encore en construction, le théâtre de l’Odéon, à Paris, influencera aussi la conception de la salle nantaise. Les premiers coups de pioche sont donnés en 1783, mais c’est en 1785 que démarrent les travaux, censés durer 18 mois. Conflits entre les parties prenantes, dépassement du budget et retards sont déjà à l’ordre du jour dès qu’il s’agit de construire une salle de spectacle. Outre le bâtiment, Crucy s’est également chargé de l’ornementation intérieure, de la machinerie et des décors de scène. Le théâtre est finalement inauguré le 23 mars 1788. La salle accueille aussi bien l’opéra que le théâtre parlé. Des célébrités parisiennes viendront y chanter, comme Antoinette Saint-Huberty.

Le 7 fructidor de l’an IV (24 août 1796), un incendie se déclenche durant une représentation de Zémire et Azor. Le feu gagne la toiture, la coupole et le grand lustre s’effondrent. Le pire est malgré tout évité, et l’on ne déplore que sept morts sur les 1500 personnes présentes dans le théâtre ce soir-là. Il faut attendre une visite officielle de Napoléon à Nantes pour que  la reconstruction démarre, en 1811 seulement, avec une nouvelle inauguration en 1813. Huit statues des muses (Uranie a été oubliée) ornent désormais le sommet de la façade. L’actuelle décoration du plafond de la salle sera réalisée en 1880 par Hippolyte Berteaux. Inscrit à l’inventaire des monuments historiques en 1998, l’édifice a connu plusieurs rénovations, les dernières datant de 2004 (rafraîchissement de la salle, mise au norme du rideau de fer), de 2012-13 (rénovation des façades et du vestibule), sans oublier les constants travaux d’amélioration des espaces techniques.

Productions et créations marquantes :

  • Mal accueilli à Paris en 1887, Lohengrin est fêté lors de sa création nantaise le 22 février 1891.

  • Nombreuses créations françaises et mondiales – pas moins d’une une douzaine depuis 2004 ! – grâce au grand dynamisme des directeurs depuis quelques décennies (Marc Soustrot, de 1987 à 1990, Philippe Godefroid, de 1990 à 2003, et à présent Jean-Paul Davois). Parmi les créations françaises, citons Kullervo d’Aulis Sallinen (1995), Susannah et Des souris et des hommes de Carlisle Floyd (1997, 1999), Le Procès de Gottfried von Einem, Powder Her Face de Thomas Adès (2001), Les Soldats de Manfred Gurlitt (2002). Parmi les créations mondiales : La Vieille Maison de Marcel Landowski (1988), Le Vase de parfums de Suzanne Giraud (2004), Maria Republica de François Paris (2016)…

  • Résurrection d’ouvrages anciens : en 2007, Pirame et Thisbé (1726) de Rebel et Francœur

  • Collaboration privilégiée avec les metteurs en scène Patrice Caurier et Moshe Leiser depuis 2004 : plusieurs spectacles salués par la critique, notamment Jenůfa (2007). En 2016, le tandem a entamé la trilogie Mozart-Da Ponte avec Don Giovanni ; ils signeront au printemps 2017 leur première production des Noces de Figaro. Emmanuelle Bastet est elle aussi régulièrement invitée par Angers-Nantes Opéra

Activités pédagogiques et culturelles : Dans le cadre d’une convention triennale entre le rectorat, Angers Nantes Opéra, le conseil régional et la direction régionale des affaires culturelles, Angers Nantes Opéra propose une action auprès des scolaires (micro-interventions théâtrales dans les écoles, ateliers créatifs), mais pas seulement. Sa démarche pluridisciplinaire cherche à toucher toutes les générations et tous les milieux, notamment à travers l’opération « Opéra dans la cité ». Attention néanmoins : seuls les groupes de jeunes participant à une opération spécifique sont acceptés ; pour les autres, impossible d’entrer s’ils sont plus de cinq, même s’il reste des places en billetterie.

Tarifs : de 5 à 160 euros, du tarif très réduit au plein tarif, selon les quatre catégories correspondant aux quatre niveaux du théâtre, du poulailler au parterre. Les meilleures places se trouver au premier balcon et au parterre, de face.

Les bémols : A mesure qu’on s’éloigne des meilleures places (parterre et balcons de face), la visibilité est peu à peu sacrifiée, comme c’est souvent inévitable dans les théâtres à l’italienne. Attention aux places qui obligent les spectateurs à se jucher sur des chaises hautes, avec mal de dos à la clef…

Les dièses : Un magnifique décor bleu, gris et or comme on les concevait au XVIIIe siècle, et comme il n’en existe plus que quelques-uns en France ; un vestibule très haut de plafond qui fait office de foyer ; vestiaires gratuits au parterre et au premier balcon ; devant le théâtre, une grande place réservée aux piétons depuis sa rénovation.

Où dîner à proximité ? Incontournable, en face du théâtre, la brasserie La Cigale, avec son exceptionnel décor de céramique Art Nouveau ; Place Graslin également, le Charles H ; dans un tout autre style, le Wok Nantes, rue Gresset.

Où dormir à proximité ? L’Hôtel de France (***), qui vient d’être rénové, était l’ancien hôtel particulier de Louis-Joseph Graslin ; également installé dans un bâtiment du XVIIIe siècle, l’Hôtel Pommeraye (**), proche du célèbre Passage du même nom ; l’hôtel Voltaire Opéra (**)

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