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Naïve, fâché avec les chiffres, mais plus vivaldien que jamais

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Brève
23 août 2013
Naïve, fâché avec les chiffres, mais plus vivaldien que jamais

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L’édition Vivaldi serait sur le point de célébrer son quinzième anniversaire en publiant, le 26 août, une … quinzième intégrale lyrique (Catone in Utica), c’est du moins ce que la maison de disques annonce sur son site. Mais la coïncidence est trop belle pour être vraie. D’une part, ce vaste et ambitieux chantier n’a pas débuté en 1998, mais en 2000. Le musicologue Alberto Basso proposait alors au label Opus 111 d’enregistrer le fonds autographe conservé à la Bibliothèque Nationale de Turin, soit quelques 450 œuvres. D’autre part, depuis L’Olimpiade, publiée en 2002, jusqu’à Orlando 1714, paru fin 2012, le catalogue comprend treize et non quatorze opéras. Mais passons sur ces approximations pour saluer le courage et la persévérance de l’éditeur. Créé à Vérone en 1737, Catone in Utica présente toutes les caractéristiques d’un ouvrage de la maturité, le compositeur se surpassant pour sublimer la banalité du livret d’un Métastase en petite forme. Nous avions pu apprécier, nonobstant une réalisation inégale, son orchestration subtile et la qualité de son écriture vocale, il y a une quinzaine d’années, Jean-Claude Malgoire l’ayant monté à l’Atelier Lyrique de Tourcoing en 1998, puis repris à l’Opéra-Comique et à Tourcoing en 2001, le gravant en direct dans la foulée (Dynamic). Contrairement à Claudio Scimone (1984) qui, à la tête de ses Solisti Veniti et d’un éblouissant trio (C. Gasdia, M. Zimmermann, E. Palacio), se limitait aux seuls actes conservés (II et III), le chef français avait écrit des récitatifs et sélectionné, avec le concours de Frédéric Delaméa, sept airs tirés de partitions de l’époque pour suppléer la musique du premier acte, absente du manuscrit. Alan Curtis aura sans doute fait lui-même son marché et mis la main à la pâte. En tout cas, son plateau promet et sa direction pourrait même s’avérer à la hauteur, car s’il s’est souvent montré poussif chez Haendel, son sens du théâtre nous a positivement surpris dans le Motezuma de Vivaldi. Simon Edwards, en revanche, ne nous a pas laissé un souvenir inoubliable dans le rôle-titre de Catone in Utica et nous nous réjouissons d’autant plus d’y retrouver Topi Lehtipuu, dont le premier et magnifique récital était entièrement dévolu à Vivaldi. L’incandescente Emilia de Veronica Cangemi, les aigus filés du sopraniste Jacek Laszczkowski (César) et l’ardeur juvénile d’une étoile naissante (Philippe Jaroussky, Arbace), constituaient les principaux attraits de la distribution réunie en 2001. Ann Hallenberg, Roberta Mameli (à l’affiche de Teuzzone et Orlando 1714) et Emöke Baràth, qui vient de remporter un beau succès personnel à Aix dans l’Elena de Cavalli, leur succéderont et donneront la réplique à Romina Basso et Sonia Prina. Signalons au passage que cette dernière a également mis en boîte, avec la complicité de Roberta Invernizzi, une anthologie de duos italiens des XVII et XVIIIe siècles (Monteverdi, Lotti, Durante, Marcello, Haendel). Intitulé Amore e morte dell’amore, l’album devrait sortir le 7 octobre. 
 

 

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