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Un jour, une création : 26 juillet 1882, le dernier graal de Wagner

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26 juillet 2016

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Dès 1845, Wagner s’imprègne du poème de Wolfram von Eschenbach, Parzival, nom qui découle simplement du célèbre Perceval et que Wagner cite déjà dans Lohengrin, dont Parsifal est le père. Comme souvent avec Wagner, l’oeuvre s’esquisse pendant des années et maturera plus de 30 ans. Après avoir réalisé, grâce à l’admiration inconditionnelle de Louis II de Bavière, son rêve à Bayreuth et finalisé la Tétralogie, Wagner revient au soir de sa vie sur la partition de ce qui sera son oeuvre ultime. Pas toujours mécontent de réécrire l’histoire à son avantage, il prétendra même avoir eu la vision de l’Enchantement du Vendredi saint dans le jardin de son protecteur Wesendonck, précisément le Vendredi saint de 1857… Il avouera lui-même plus tard qu’il n’en était rien.
Le livret est achevé en 1877 et la partition début 1882. Wagner a alors presque 69 ans. La première, ce 26 juillet 1882, comporte une anecdote savoureuse: en présence de Bruckner, de Liszt, du jeune Richard Strauss et du terrible critique Hanslick, l’oeuvre remporte un énorme succès. Mais il n’y eut pas un seul applaudissement. En effet, Wagner était venu sur la scène après le II° acte et demandé au public de ne pas applaudir entre les actes, pour ne pas rompre la continuité dramatique. Mais l’assistance comprit trop bien et s’abstint aussi d’applaudir à la fin… ce qui provoqua une énième attaque cardiaque de Wagner, qui crut au four. Depuis, Parsifal -en tout cas à Bayreuth- n’est jamais applaudi, c’est devenu la tradition.
Parsifal est une énorme partition, où partout dans la musique ressort une noblesse parfois un peu pesante si elle est dirigée sans finesse. Mahler, qui écouta l’oeuvre à 23 ans, en 1883, année de la mort de Wagner à Venise, en resta béat : « Je sus que j’avais découvert ce qu’il y avait de plus grand, de plus douloureux, et que je le porterais en moi, inviolé, toute ma vie ». Le plus grand chef  d’orchestre de son temps ne put ainsi jamais diriger l’oeuvre en entier. Le retentissement de l’opus ultime de Wagner est tel qu’il attire une bonne partie de l’Europe musicale à Bayreuth: après Liszt, Mahler et Bruckner, Saint-Saens, puis Debussy et, plus tard, Berg et Stravinsky pour ne citer qu’eux.

Pour deviner l’atmosphère de cette oeuvre énorme, le prélude du 1er acte n’a pas son pareil…

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