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5 questions à Veronica Cangemi

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Interview
15 avril 2008

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Au début violoncelliste, Veronica Cangemi a entamé sa carrière de chanteuse après ses premiers prix obtenus dans le cadre de l’Argentine National Singing Competition et de la Francisco Vinas Competition de Barcelone. Dès lors elle s’est illustrée en particulier dans le répertoire baroque, aux côtés de Marc Minkowski tout d’abord, puis avec Jean-Christophe Spinosi, dont elle participe à la dernière « tournée Vivaldi », dans la Fida Ninfa.

Jean-Christophe Spinosi a annoncé que son cycle Vivaldi, auquel vous avez beaucoup participé, arrive à son terme. Quels souvenirs garderez-vous de tous ces concerts, et de ces enregistrements ?

D’excellents souvenirs ! Cette période vivaldienne a été un très beau moment de ma carrière et de ma vie. Je suis allée y puiser des ressources et un dynamisme insoupçonnés, car Jean-Christophe communique très bien son énergie, sa vivacité et sa passion : avec lui, c’est contagieux ! C’était aussi l’occasion pour moi de découvrir des œuvres que je ne connaissais pas vraiment. Alors c’est dommage que ce soit déjà la fin, mais je garderai un souvenir très fort de ces moments magiques !

Très virtuoses, les personnages vivaldiens peuvent aussi sembler monotones, ou peu caractérisés…

Le plus important, dans le baroque, c’est finalement le texte : les paroles des airs sont métaphoriques ou imagées, et il faut savoir les raconter, varier les expressions,… Ce travail sur l’éloquence, ajouté à la grande difficulté des rôles, fait qu’il y a toujours une pression, une intensité, quand on chante (ou écoute !) du Vivaldi. Et puis ce n’est pas si monotone : dans la Fida Ninfa, j’interprète un rôle travesti, ce qui n’était pas le cas dans Orlando Furioso ou dans la Griselda.

Vous êtes célèbre pour vos interprétations du répertoire baroque. Mais vous avez récemment chanté le rôle de Musetta, dans la Bohème, à Dresde. Y’aura-t-il d’autres incursions hors du baroque ?

Musetta était une belle expérience, très enrichissante. Peu après la fin des représentations à Dresde, on m’a d’ailleurs proposé de la refaire plus tard. Mais j’ai décliné, je préfère me consacrer dans l’immédiat aux répertoires baroque et classique, qui regroupent mes compositeurs favoris, et qui sont particulièrement adaptés à ma voix. En 2009, il y aura tout de même Carmen à Tokyo. J’avais déjà fait Micaëla bien sûr, mais ce sera ma première Carmen !

Qu’il s’agisse ou non de projets, quels sont les rôles de vos rêves ?

Dans le répertoire baroque, je rêve d’Alcina. Je chante régulièrement Morgana, mais faire Alcina, ne serait-ce qu’une seule fois, serait merveilleux ! Dans le répertoire classique, j’adore la Comtesse des Noces de Figaro, et Fiordiliji, que je chanterai pour la première fois en octobre prochain au Théâtre des Champs-Elysées, avec de nouveau Jean-Christophe Spinosi et l’Ensemble Matheus. Et je suis très impatiente !

Quelles sont les rencontres qui ont le plus influencé votre carrière ?

Il y a eu beaucoup de belles rencontres ! En premier lieu, celle avec Marc Minkowski, qui a dirigé mes premiers pas de chanteuse. Il y a aussi eu René Jacobs, avec qui j’ai enregistré Orphée et Eurydice, Ivor Bolton à Munich, et bien sûr Zubin Mehta, qui est une très forte personnalité. Plusieurs chanteurs m’ont aussi beaucoup marquée, comme Anne-Sofie von Otter avec qui j’ai travaillé dans Ariodante, et qui est tellement impressionnante ! Je dois beaucoup à chacune de ces personnes.

 

Propos recueillis par Clément Taillia

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