Forum Opéra

A Londres, la toujours fascinante Lady Macbeth de Netrebko

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Brève
5 avril 2018
A Londres, la toujours fascinante Lady Macbeth de Netrebko

Infos sur l’œuvre

Détails

      

Dernier opéra de la saison à être diffusé en direct du Royal Opera House de Londres dans les cinémas, Macbeth de Verdi est représenté dans la production de Phyllida Lloyd que l’on a pu voir à l’Opéra Bastille en 1999 et 2002 et qui a fait l’objet d’un DVD en 2012.
Dans son compte-rendu de la première du 25 mars, Yannick Boussaert avait émis quelques réserves sur les prestations du rôle-titre et du chef. Quatre représentations plus tard, rien n’a changé : le timbre monochrome de  Želiko Lučić peine toujours à exprimer les affects contrastés de son personnage notamment dans les deux premiers actes. Le baryton serbe parvient toutefois à distiller quelque émotion dans son dernier air « Perfidi ! All’anglo v’unite ». Il faut dire qu’il n’est pas aidé par les tempi alanguis de Pappano qui, s’ils permettent à Netrebko de vocaliser confortablement, privent sa direction d’une partie de son impact théâtral, capital dans cette œuvre. Yusif Eyvazov fait valoir dans l’air de Macduff « Ah la paterna mano » une ligne de chant tout en nuances qui lui vaudra une belle ovation de la part du public mais, tout comme le soir de la première, c’est l’exceptionnelle Lady d’Anna Netrebko qui fait tout l’intérêt de cette reprise. Depuis sa prestation au Met en 2014, également diffusée dans les cinémas, la soprano a mûri son personnage et son interprétation s’en trouve plus fouillée. Son air d’entrée bénéficie d’une riche palette de couleurs et de sa capacité à faire alterner les piani les plus ténus avec d’impressionnants forte dans un jeu subtil de clair-obscur. La cabalette doublée – mais non ornementée – tout comme les couplets du brindisi agrémentés d’un trille impeccable montrent que la soprano a su conserver une certaine agilité malgré l’ampleur vocale considérable dont elle dispose désormais. Cette incarnation est couronnée par une scène du somnambulisme hallucinante de bout en bout au cours de laquelle la cantatrice fait entendre des graves somptueux et expressifs avant de conclure son air par un contre-ré lumineux.

La saison prochaine le ROH proposera cinq opéras dans les cinémas parmi lesquels La Walkyrie avec Nina Stemme et La Force du destin avec Netrebko et Kaufmann.    

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.
Anna Netrebko et Želiko Lučić  © Bill Cooper. ROH

Infos sur l’œuvre

Détails

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :