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Kurt Weill, a portrait – from Berlin to New York

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CD
13 juillet 2017
Déroutant

Note ForumOpera.com

2

Infos sur l’œuvre

Détails

Kurt Weill (1900-1950)

Die Dreigroschenoper

Ballade vom angenehmem Leben

Ballade von der sezuellen Hörigkeit

Pimps Ballad

SeeräuberJenny

Lied von der Unzulanglichkeit

Zweites Dreigroschenfinale: Wovon lebt der Mensch

Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny

Alabama Song

Happy End

Bilbao Song

Das Berliner Requiem

Zu Potsdam unter den Eichen

Konjunktur

Muschel von Margate

French Songs

Je ne t’aime pas

Complainte de la Seine

The Eternal Road

Song of Ruth

Knickerbocker Holiday

It Never Was You

September Song

Lady In The Dark

My Ship

This Is New

One Touch Of Venus

Foolish Heart

Speak Low

Street Scene

Lonely House

Love Life

Here I’ll Stay

Lost In The Stars

The Little Gray House

Thousands Of Miles

Stay Well

Lost In The Stars

Huckleberry Finn

Apple Jack

Torsten Mossberg (ténor)

Kia Nyberg (soprano)

Karin Hultenberger (alto)

Stina Hellberg Agback (harpe)

Curt Hedlund (piano)

Anders Karlqvist (piano)

Jan Bergnèr (contrebasse)

Hasse Larsson (contrebasse)

Lars-Olof Noréens trio

Enregistré au Hall of Nannaskolan, Uppsala et Karby Gard, Täby en avril et juin 2016

2 CD Sterling Records CDA 1820/1821, 89’15,

Pourquoi faut-il que ce qui ne se range pas dans des cases nous dérange ? Ainsi, la musique de Kurt Weill, marquée du sceau grinçant d’un siècle dévasté par les guerres et le totalitarisme, attend encore une reconnaissance qui tarde à venir. Il a fallu plus d’un demi-siècle pour que Street Scene, son chef d’œuvre américain soit représenté à Paris, dans des conditions impropres à sortir de l’ombre un ouvrage proche de La Bohème par bien des aspects. Il y a référence moins flatteuse. Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny est retourné au purgatoire après avoir entrevu le paradis à la Bastille en 1995 dirigé par Jeffrey Tate dans une mise en scène de Graham Vick. Si l’ouvrage fait clairement référence à Wagner, on avait alors compris à travers une partition complexe pourquoi Weill disait vouloir être le « Verdi du pauvre ». Il y a derrière l’habile faiseur de songs entêtantes un souffle théâtral propre aux grands compositeurs lyriques. Savante et populaire, sa musique est aussi inconfortablement assise entre cabaret et opéra, entre l’Allemagne où il naquit en 1900 et les Etats-Unis qu’il rallia en 1933 pour échapper à la barbarie nazie.

L’équilibre étant chimère, de quel côté la faire pencher ? La traiter avec trop de sérieux revient à l’asphyxier mais trop de légèreté lui est également préjudiciable Telle n’est pas la préoccupation de ce nouvel enregistrement. En proposant un portrait du compositeur de 1928 – année de la création triomphale de L’Opéra de quat’sous au Theater am Schiffbauerdamm – à 1950 – la fin de sa vie –, Torsten Mossberg aurait pu vouloir offrir un aperçu des multiples facettes d’un musicien méconnu. Il n’en est rien. Réalisé avec ce qui semble être les moyens du bord, ce physicien suédois spécialisé dans l’anesthésie et les soins intensifs n’essaie pas d’outrepasser les limites qu’il s’est lui-même fixées. Dans des versions réorchestrées à la baisse pour un, deux pianos ou formation de chambre, épaulé lorsque les partitions l’imposent – à de rares occasions, quatre numéros sur vingt-six – par une soprano (Kia Nyberg) et un alto (Karin Hultenberger), le chanteur promène sa voix cassée de chansons en chansons, à la manière d’une Lotte Lenya en pantalon.

A quelques exceptions près – « Lonely house » extrait de Street Scene qui voudrait un vrai ténor lyrique – la plupart des titres enregistrés ici furent d’ailleurs écrits par Weill à l’intention de celle qu’il épousa deux fois et dont l’hédonisme vocal n’était pas la qualité première. Que l’interprétation soit cabossée n’a donc rien d’inconvenant. Mais cette récupération par un artiste masculin d’un répertoire féminin n’est pas la moindre bizarrerie d’un double album, inclassable, entre années folles, variété, jazz et folk. Déroutant peut-être parce qu’impossible à cataloguer à l’image du compositeur auquel il rend hommage.

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Détails

Kurt Weill (1900-1950)

Die Dreigroschenoper

Ballade vom angenehmem Leben

Ballade von der sezuellen Hörigkeit

Pimps Ballad

SeeräuberJenny

Lied von der Unzulanglichkeit

Zweites Dreigroschenfinale: Wovon lebt der Mensch

Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny

Alabama Song

Happy End

Bilbao Song

Das Berliner Requiem

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Complainte de la Seine

The Eternal Road

Song of Ruth

Knickerbocker Holiday

It Never Was You

September Song

Lady In The Dark

My Ship

This Is New

One Touch Of Venus

Foolish Heart

Speak Low

Street Scene

Lonely House

Love Life

Here I’ll Stay

Lost In The Stars

The Little Gray House

Thousands Of Miles

Stay Well

Lost In The Stars

Huckleberry Finn

Apple Jack

Torsten Mossberg (ténor)

Kia Nyberg (soprano)

Karin Hultenberger (alto)

Stina Hellberg Agback (harpe)

Curt Hedlund (piano)

Anders Karlqvist (piano)

Jan Bergnèr (contrebasse)

Hasse Larsson (contrebasse)

Lars-Olof Noréens trio

Enregistré au Hall of Nannaskolan, Uppsala et Karby Gard, Täby en avril et juin 2016

2 CD Sterling Records CDA 1820/1821, 89’15,

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