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Leo Nucci – Kings & Courtiers

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CD
15 décembre 2014
O monument !

Note ForumOpera.com

2

Infos sur l’œuvre

Détails

Giuseppe Verdi (1813-1901)

« Cortigiani, vil razza dannata » (Rigoletto)

« Il balen del suo sorriso » (Il trovatore)

« Dio di Giuda » (Nabucco)

« Dagli immortali vertici » (Attila)

« O vecchio cor, che batti » (I due Foscari)

L’esule

« Di Provenza il mar, il suol » (La traviata)

Notturno (Falstaff)

La Preghiera del poeta

Sgombra, o gentil

Invocazione a Maria Addolorata

« In braccio alle dovizie » (I vespri siciliani)

« Eri tu che macchiavi quell’ anima » (Un ballo in maschera)

« Per me giunto è il di supremo… O Carlo, ascolta » (Don Carlo)

« Mal per me che m’affidai » (Macbeth)

Leo Nucci, baryton

Italian Opera Chamber Ensemble

Paolo Marcarini, piano

Pierantonio Cazzulani, violon

Lino Pietrantoni, violon

Christian Serazzi, alto

Massimo Repellini, violoncelle

Marta Pettoni, harpe

Arrangements par Paolo Marcarini

Enregistré du 3 au 5 février 2014 au Teatro Municipale de Piacenza

CD Opus Arte – 68’19

Attention ! Monument. A plus de soixante-douze ans, Leo Nucci continue de faire délirer les foules. On devrait le vérifier une nouvelle fois du 15 au 31 mars prochains à Liège. Le baryton italien interprètera Rigoletto, son rôle fétiche dont il se plait régulièrement sur scène à bisser – voire trisser – le duo de la « vendetta » (voir la vidéo ci-dessous). Si, en cinquante ans de triomphes, son nom apparaît dans de nombreuses intégrales en CD et DVD, les albums témoignant de son seul art ne sont pas légion. Pour pallier cet oubli, Opus Arte a procédé à l’enregistrement d’un récital verdien en février 2014 au Teatro Municipale de Piacenza. Sous le titre de Kings & Courtiers (rois et courtisans) sont réunis les plus grands airs composés par Verdi à l’intention de cette voix de baryton qu’il aimait entre toutes : Rigoletto donc mais aussi Nabucco, Francesco Foscari, Germont, Montfort, etc. Tous davantage pères que rois et courtisans s’il faut les placer sous un seul vocable mais passons. Une plage instrumentale imaginée à partir de thèmes de Falstaff et quelques mélodies plus ou moins arrangées complètent la galerie de portraits.

Evidemment cet enregistrement intervient tard dans la carrière de Leo Nucci. Le chant n’a rien perdu de son insolence. Le métal du timbre est inaltéré. Le phrasé reste incomparable à l’égal du slancio, cet élan théâtral consubstantiel au chant verdien. Mais le vibrato trahit parfois l’effort, là où autrefois la ligne ne vacillait pas. Demeurent aussi certains péchés mignons : quelques appuis discutables ou une tendance au cabotinage, perceptible même au disque, à travers la manière de gonfler le son. Rouleur de mécaniques, Leo Nucci ? Un peu.

L’interprétation tourne vite à la démonstration, comme si le baryton tenait à prouver qu’il ne fait pas son âge – ce qui à l’écoute est indéniable. Les pistes se suivent et se ressemblent, toutes marquées du même trait volontaire, appuyé, courroucé. Dans sa volonté d’asséner, le baryton ne s’embarrasse pas de nuances, consubstantielles pourtant elles aussi au chant verdien. La bravoure prime sur les sentiments, de crainte peut-être que ces derniers puissent être pris pour un aveu de vieillesse. Aucune faiblesse ne vient désarmer le bras. Posa meurt mais debout, Germont gronde mais ne supplie pas, Rigoletto ne veut pas de compromission, le « vieux cœur » de Foscari bat comme celui d’un jeune homme, jusqu’au « E’ finita » de Renato (Un ballo in maschera), splendide lézarde dans le marbre d’un des plus beaux airs du répertoire, imperceptible ici si l’on n’en a pas entendu ailleurs l’amère félure.

Mais, quelles que soient les réserves que peut susciter l’interprétation de ces pages, le chanteur demeure grand. Si grand que le choix d’un ensemble de chambre pour l’accompagner parait antinomique. Les raisons de ce parti-pris sont de toute évidence économiques mais n’aurait-il pas fallu, pour célébrer à sa juste mesure ce chant monumental, un véritable orchestre plutôt que la combinaison chétive de six instruments ?

___

Commander le CD – Leo Nucci : Kings and Courtiers, Great Verdi Arias.

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Giuseppe Verdi (1813-1901)

« Cortigiani, vil razza dannata » (Rigoletto)

« Il balen del suo sorriso » (Il trovatore)

« Dio di Giuda » (Nabucco)

« Dagli immortali vertici » (Attila)

« O vecchio cor, che batti » (I due Foscari)

L’esule

« Di Provenza il mar, il suol » (La traviata)

Notturno (Falstaff)

La Preghiera del poeta

Sgombra, o gentil

Invocazione a Maria Addolorata

« In braccio alle dovizie » (I vespri siciliani)

« Eri tu che macchiavi quell’ anima » (Un ballo in maschera)

« Per me giunto è il di supremo… O Carlo, ascolta » (Don Carlo)

« Mal per me che m’affidai » (Macbeth)

Leo Nucci, baryton

Italian Opera Chamber Ensemble

Paolo Marcarini, piano

Pierantonio Cazzulani, violon

Lino Pietrantoni, violon

Christian Serazzi, alto

Massimo Repellini, violoncelle

Marta Pettoni, harpe

Arrangements par Paolo Marcarini

Enregistré du 3 au 5 février 2014 au Teatro Municipale de Piacenza

CD Opus Arte – 68’19

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