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Les cylindres Edison, vol. 3

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CD
5 février 2015
Le disque des records

Note ForumOpera.com

2

Infos sur l’œuvre

Détails

Jacques Offenbach

Couplets de Stella (La Fille du tambour-major)

Duo des fariniers (La Boulangère a des écus)

Ronde (Le Brésilien))

« Pour oublier mon amoureux » (Pomme d’Api)

Ronde (Le Violoneux)

Lettre (La Périchole)

Duo (Lischen et Fitzchen)

Victor Roger

Duo de Sibardet et Michonnet (Les 28 Jours de Clairette)

Charles Lecocq

« Vraiment, est-ce là la mine » (La Petite Mariée)

Louis Varney

Couplets (Les Mousquetaires au couvent)

Edmond Audran

Couplets de Fritellini (La Mascotte)

Gavotte (La Cigale et la fourmi)

Couplet du je ne sais quoi (La Mascotte)

Charles Lecocq

Chanson du petit bossu (Le Petit Duc)

Gioacchino Rossini

Cavatine de Rosine (Le Barbier de Séville)

Gaetano Donizetti

Couplet du 21e (La Fille du régiment)

Ferdinand Hérold

« Souvenirs du jeune âge » (Le Pré aux clercs)

François-Adiren Boieldieu

« Ah quel plaisir d’être soldat » (La Dame blanche)

Adolphe Adam

Variations (Le Toréador)

Daniel-François-Esprit Auber

L’éclat de rire (Manon Lescaut)

François Bazin

« La Chine est un pays charmant » (Le Voyage en Chine)

Daniel-François-Esprit Auber

Romance (Le Domino noir)

François-Auguste Gevaert

Ballade (Quentin Durward)

Daniel-François-Esprit Auber

« Le trouble et la frayeur », Aragonaise (Le Domino noir)

Giacomo Meyerbeer

Air du chasseur, « Ombre légère » (Le Pardon de Ploërmel)

Aimé Maillart

Duo « Moi, jolie ! » (Les Dragons de Villars)

Charles Gounod

« O légère hirondelle », air de Taven, « Heureux petit berger », Duo « O Magali ma bien-aimée », Couplets d’Ourrias, « Mon cœur ne peut changer » (Mireille)

Ernest Reyer

« Princes du Rhin » (Sigurd)

Charles Gounod

« Ah, si je redevenais belle » (Philémon et Baucis)

Mary Boyer, Mme Lucas, Cécile Merguillier, Marguerite Revel, Gertrude Sylva, Ida Vaudère, sopranos

Suzanne Boyer de Lafory, alto

Pierre Cornubert, M. Forgeur, M. Gluck, ténors

Charlus et Maréchal

M. Bartel, Alexis Boyer, Maurice Decléry, M. Ragneau, barytons

Enregistrements réalisés à Paris vers 1905

Restauration sonore : Jean Nirouët et Carlo Ciabrini

1 CD Malibran MR773 – 78’37

Il fut un temps où l’on ne parlait pas encore de disques, et pour cause : les enregistrements n’étaient pas gravés dans des galettes plates, mais dans des rondins ou cylindres, qu’on appelait même chez nous « record Edison », en prononçant le mot non pas à l’anglaise, mais à la française, comme s’il s’agissait d’un record à battre. Enregistrés vers 1905, les cylindres de la « série 17000 » avaient déjà fait l’objet d’un double album publié par Malibran en puisant dans la collection de Daniel Marty, lesdits cylindres étant lus par l’Archéophone conçu par Henri Chamoux. Après avoir rassemblé des airs d’opéra surtout français (Halévy, Meyerbeer, Gounod), des mélodies et quelques morceaux dus à des maîtres plus anciens (Grétry, Mozart), le label propose aujourd’hui un troisième volume, centré sur l’opérette et l’opéra-comique. Dans ce répertoire « léger », la pesanteur des accompagnements est paradoxalement plus supportable : les airs guillerets s’accommodent mieux des cuivres d’orphéon municipal auxquels les responsables croyaient alors bon d’avoir recours pour soutenir les voix.

C’est évidemment l’occasion d’entendre quantité d’œuvres bien oubliées : qui connaît encore le compositeur flamand François-Auguste Gevaert (1828-1908), auteur d’un opéra-comique d’après le Quentin Durward de Walter Scott, créé à Paris en 1858 ? En dehors de La Mascotte, sait-on qu’Audran composa aussi La Cigale et la fourmi (1886) ? On trouvera ici deux pages tirées du Domino noir d’Auber, œuvre exquise à laquelle Pierre Jourdan avait tenté de redonner sa chance à Compiègne, et qui aurait toute sa place Salle Favart.

Par rapport aux deux premiers disques, ce volume 3 présente aussi des différences notables quant aux interprètes. Pour le « grand opéra », on pouvait entendre quelques artistes dont le nom n’a pas complètement disparu des mémoires : Blanche Deschamps-Jéhin, créatrice d’Hérodiade et de Sigurd, chantait « Mon cœur s’ouvre à ta voix », le Néerlandais Henri Albers, créateur du rôle-titre dans Le Roi Arthus, chantait « Voici des roses », et une plage proposait le ténor Muratore avec sa première épouse dans Faust. Il s’agissait malgré tout des exceptions confirmant la règle selon laquelle tous les chanteurs enregistrés par Edison avaient sombré dans l’oubli le plus complet. Reviennent ainsi le ténor Gluck, très présent dans les volumes 1 et 2, qui s’amuse ici à chanter un air du Voyage en Chine de Bazin. Gertrude Sylva réapparaît pour interpréter « L’éclat de rire » de la Manon d’Auber, et la mezzo Suzanne Boyer de Lafory resurgit en Taven après avoir susurré « Ich grolle nicht » de Schumann dans sa version française, « J’ai pardonné ».

Pourtant, ce nouveau disque est nettement dominé par la redoutable Cécile Merguillier (1861-1938), présente dans un tiers des morceaux. Il suffit de l’entendre annoncer l’air qu’elle va interpréter – comme le faisaient alors tous les artistes – pour deviner un personnage au tempérament affirmé. Lorsqu’elle enregistra ces cylindres, en 1905, elle était déjà retirée des scènes, après avoir fait ses débuts à l’Opéra-Comique à 20 ans, en Coraline dans Le Toréador, dont elle grava justement les variations sur « Ah ! vous dirais-je, Maman ». C’est évidemment dans la version pour soprano colorature qu’elle chante l’air de Rosine, avec des aigus qui saturent systématiquement. On sait que chaque plage ne pouvait alors dépasser deux minutes et demie, mais on s’interroge quand même sur les vocalises extrêmement personnelles dont elle gratifie « Ombre légère ». Quant à la justesse de certaines notes, on sait que les techniques d’enregistrement étaient encore un peu aléatoires…

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edison

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2

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❤️❤️❤️❤️🤍 : Supérieur aux attentes
❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier

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Couplets de Stella (La Fille du tambour-major)

Duo des fariniers (La Boulangère a des écus)

Ronde (Le Brésilien))

« Pour oublier mon amoureux » (Pomme d’Api)

Ronde (Le Violoneux)

Lettre (La Périchole)

Duo (Lischen et Fitzchen)

Victor Roger

Duo de Sibardet et Michonnet (Les 28 Jours de Clairette)

Charles Lecocq

« Vraiment, est-ce là la mine » (La Petite Mariée)

Louis Varney

Couplets (Les Mousquetaires au couvent)

Edmond Audran

Couplets de Fritellini (La Mascotte)

Gavotte (La Cigale et la fourmi)

Couplet du je ne sais quoi (La Mascotte)

Charles Lecocq

Chanson du petit bossu (Le Petit Duc)

Gioacchino Rossini

Cavatine de Rosine (Le Barbier de Séville)

Gaetano Donizetti

Couplet du 21e (La Fille du régiment)

Ferdinand Hérold

« Souvenirs du jeune âge » (Le Pré aux clercs)

François-Adiren Boieldieu

« Ah quel plaisir d’être soldat » (La Dame blanche)

Adolphe Adam

Variations (Le Toréador)

Daniel-François-Esprit Auber

L’éclat de rire (Manon Lescaut)

François Bazin

« La Chine est un pays charmant » (Le Voyage en Chine)

Daniel-François-Esprit Auber

Romance (Le Domino noir)

François-Auguste Gevaert

Ballade (Quentin Durward)

Daniel-François-Esprit Auber

« Le trouble et la frayeur », Aragonaise (Le Domino noir)

Giacomo Meyerbeer

Air du chasseur, « Ombre légère » (Le Pardon de Ploërmel)

Aimé Maillart

Duo « Moi, jolie ! » (Les Dragons de Villars)

Charles Gounod

« O légère hirondelle », air de Taven, « Heureux petit berger », Duo « O Magali ma bien-aimée », Couplets d’Ourrias, « Mon cœur ne peut changer » (Mireille)

Ernest Reyer

« Princes du Rhin » (Sigurd)

Charles Gounod

« Ah, si je redevenais belle » (Philémon et Baucis)

Mary Boyer, Mme Lucas, Cécile Merguillier, Marguerite Revel, Gertrude Sylva, Ida Vaudère, sopranos

Suzanne Boyer de Lafory, alto

Pierre Cornubert, M. Forgeur, M. Gluck, ténors

Charlus et Maréchal

M. Bartel, Alexis Boyer, Maurice Decléry, M. Ragneau, barytons

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Restauration sonore : Jean Nirouët et Carlo Ciabrini

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