Forum Opéra

Cantates BWV 32, 49, 57

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
CD
5 janvier 2009
Quand Bach danse…

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Détails

Jean-Sébastien BACH (1695-1750)
Concerto in dialogo
Cantates BWV 32, 49, 57
Stephan MacLeod (baryton-basse, Jésus)
Salomé Haller (soprano, L’Âme)
François Saint-Yves (orgue de l’Eglise de Pontaumur)
Chœur régional d’Auvergne
Les Folies Françoises
Direction Patrick Cohën-Akenine
Cypres CYP 1652. 67’
Enregistré en août 2007 à l’Eglise de Pontaumur.

Réunir trois cantates de Bach faisant dialoguer l’âme et le Christ est une belle idée, le faire à Pontaumur pour profiter du bel orgue de François Delumeau, réplique de celui de Bach à Arnstadt, et le faire concerter avec Les Folies en est une autre. On jugera toutefois de la magnificence de timbres de l’instrument seulement dans la longue et splendide ouverture de la cantate 49, l’instrument étant fondu ailleurs à un continuo loquace.

Chacune de ces cantates obéit au même cheminement de l’âme vers son Sauveur, d’abord inquiète, puis appelée avec tendresse et confiante dans son salut, et exprimant la sérénité de l’amour confiant. Alternance de récitatifs et arias, fusion des deux protagonistes parfois exprimée dans un duo, puis choral final en forme d’affirmation de la Foi. Compte tenu des textes, dans la veine du Cantique des Cantiques, il est tentant de faire pencher la spiritualité vers une expression plus théâtrale. C’est cette option que choisit Patrick Cohën-Akenine, évoquant dans la notice la parfaite connaissance qu’avait Bach de l’opéra, même s’il ne l’abordait pas en tant que forme de composition. Il lui faut pour cela s’appuyer sur deux solistes sachant unir l’éloquence et la rhétorique musicale, mais aussi contrôler un pathos dont l’excès briserait la poésie. Salomé Haller s’acquitte admirablement de la tâche : la pureté et la beauté du timbre s’allient à une ferveur frémissante mais parfaitement maîtrisée. En revanche Stephan Mac Leod, sensé incarner le Verbe, pratique par exemple dans la première cantate un contraste exagéré entre sobriété monacale, presque détimbrée, et affect soudain et incongru (« ja, ja, ich kann die Feinde schlagen »), dans un climat général d’élégance de bon ton un peu hors sujet. Les deux voix fusionnent toutefois de façon radieuse dans le duo conclusif de la cantate 49, « Dich hab ich je und je geliebet ». Finalement, la plus belle réussite du disque est l’expression sensuelle et dansante des instrumentistes, même si parfois le continuo tire un peu plus vers la scène que vers l’église.

 

Sophie Roughol

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.
bachcypres

Note ForumOpera.com

3

❤️❤️❤️❤️❤️ : Exceptionnel
❤️❤️❤️❤️🤍 : Supérieur aux attentes
❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Détails

Jean-Sébastien BACH (1695-1750)
Concerto in dialogo
Cantates BWV 32, 49, 57
Stephan MacLeod (baryton-basse, Jésus)
Salomé Haller (soprano, L’Âme)
François Saint-Yves (orgue de l’Eglise de Pontaumur)
Chœur régional d’Auvergne
Les Folies Françoises
Direction Patrick Cohën-Akenine
Cypres CYP 1652. 67’
Enregistré en août 2007 à l’Eglise de Pontaumur.

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

L’arbre généalogique de Wagner
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

La subtilité, l’élégance…
Véronique GENS, Hervé NIQUET
CD