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Pure Diva

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CD
4 août 2011
Sensible et sensé

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Détails

Cheryl BARKER
Pure Diva
Tribute to Joan Hammond
Récital studio
© /Melba. Branco Gaica.
Yevgeny Onegin: Tatyana, scène de la lettre, (Tchaikovsky)
Otello: Chanson du Saule (Verdi)
Otello: Ave Maria (Verdi)
Don Carlo: Tu che le vanità (Verdi)
Rusalka: Chant à la Lune, (Dvorak)
Die Tode Stadt: Marietta’s Lied (Korngold)
Les Contes d’Hoffmann: Elle a fui, la tourterelle (Offenbach)
Dido and Aeneas: When I am laid in earth (Dido’s Lamento) (Purcell)
Shadows (Ronald Settle)
Home Sweet Home (Bishop
The Green Hills of Somerset (Eric Coates)
The Last Rose of Summer (Trad.)
1 CD Melba MR301129, 2011

Bien bel opus en provenance de la maison australienne, Melba Recordings. Plus qu’un récital carte de visite, cet enregistrement se définit en un authentique hommage de Cheryl Barker à son illustre professeur, Dame Joan Hammond. Il n’est pas certain que ce nom évoque encore grand-chose de ce côté de l’océan, pourtant Hammond, sur ses terres natales, bénéficie de l’aura affectueuse d’une Nellie Melba ou de la regrettée Dame Joan Sutherland. Hammond fit une brillante carrière internationale, trop tôt contrainte à la retraite, suite à une attaque cardiaque qui restreint ses activités à l’Australie, principalement dans l’enseignement. Elle forma pléthore d’artistes lyriques, dont Cheryl Barker compte parmi les plus reconnues. Hammond était un grand lyrique, une technique impeccable soutenant un instrument de toute beauté au timbre particulièrement crémeux et typique des voix anglophones.

 

Cheryl Barker nourrissait depuis longtemps ce projet qui lui tenait particulièrement à cœur. Du cœur, on en trouvera aisément dans cet enregistrement. La maison Melba une fois encore, offre au passionné une présentation riche et solide dans un coffret agréable et exhaustif d’un point de vue linguistique. Un exemple à suivre pour d’autres maisons bâclant en mode économie de bout de chandelle, l’esthétisme de leurs produits. Il y a là pourtant une sérieuse matière à réflexion dans la crise du disque. Car comme les amateurs de beaux livres, les passionnés ne se détourneront jamais du plaisir de manipuler un objet soigné et concret. L’entourage musical emmené par Guillaume Tourniaire se montre parfaitement à hauteur de la tâche tant dans l’accompagnement et le soutien de sa soliste que dans la caractérisation des différentes ambiances théâtrales.

 

Barker est également un beau lyrique, sans doute naturellement moins large que son illustre Maestra. Si Hammond se caractérisait par une aristocratie sonore, Cheryl Barker elle, possède une rare émotion immédiate dans le timbre, la définissant comme l’idéale interprète de Mimi, Rusalka, Liu ou encore Micaela. N’ayant pas les capacités pyrotechniques des Lucia, Amina ou des Elvira stratosphériques, il est donc remarquable que Barker, au sein d’un programme d’une belle cohésion, parvienne non seulement à caractériser chaque héroïne en quelques minutes, à retenir l’attention tout au long de son programme mais surtout à émouvoir. Musicalement accomplie, on appréciera chez Barker, les qualités vocales d’un médium particulièrement expressif. Hormis l’entrée d’Antonia, la piégeant par son idiome et ses passages, le programme ne souffre d’aucun point faible et on appréciera particulièrement les pages purement lyriques où la cantatrice retrouve les qualités naturelles de sa prime jeunesse.

 

La qualité de ce CD est que Cheryl Barker nous dit clairement qui elle est et on découvre une personnalité terriblement attachante. On aimerait évidemment un fini plus fouillé des différentes langues usitées et on pourra regretter que désormais l’aigu recule dans ses sollicitations les plus dramatiques. Le prix à payer sans doute pour l’élargissement progressif du répertoire. Mais la fraîcheur, la simplicité et le bien chanté rares de ces pages sont de toute évidence une belle surprise à recommander.

 

Philippe Ponthir

 

 

 

 

 

 
 

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Détails

Cheryl BARKER
Pure Diva
Tribute to Joan Hammond
Récital studio
© /Melba. Branco Gaica.
Yevgeny Onegin: Tatyana, scène de la lettre, (Tchaikovsky)
Otello: Chanson du Saule (Verdi)
Otello: Ave Maria (Verdi)
Don Carlo: Tu che le vanità (Verdi)
Rusalka: Chant à la Lune, (Dvorak)
Die Tode Stadt: Marietta’s Lied (Korngold)
Les Contes d’Hoffmann: Elle a fui, la tourterelle (Offenbach)
Dido and Aeneas: When I am laid in earth (Dido’s Lamento) (Purcell)
Shadows (Ronald Settle)
Home Sweet Home (Bishop
The Green Hills of Somerset (Eric Coates)
The Last Rose of Summer (Trad.)
1 CD Melba MR301129, 2011

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