C O N C E R T S
 
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TEATRO REAL , MADRID

29/10 - 02, 07/11/01

 
Lucia di Lammermoor
Gaetano Donizetti

orchestration de Dmitri Shostakovitch

Direction musicale : Friedrich Haider
Metteur en scène : Graham Vick

Orchestre et choeur du Teatro Real

Lucia : Edita Gruberova
Edgardo : José Bros
Enrico Ashton : Anthony Michaels-Moore
Raimondo Bidebent : Alastair Miles
Lord Arturo Bucklaw : Ángel Rodríguez
Alisa : Mireia Pintó
Normanno : Francisco Vas

 


La production de cette Lucia revient aussi à Graham Vick, produite par le Maggio Fiorentino avec le Grand Théâtre de Genève.

Au premier plan des murs coulissent; à l'arrière plan, la lande écossaise. Quelques éléments symboliques viendront s'ajouter, comme un arbre ou une grosse lune ronde sur la toile de fond. Par moments les murs se ferment, parfois ils s'ouvrent comme une échappée sur la nature extérieure.

Les costumes sont ceux de l'Écosse du XVIIe.

Friedrich Haider dirige sans génie mais de manière honnête, toujours attentif aux chanteurs et à ses deux Lucia.

Anthony Michaels-Moore dessine un Enrico brutal dans les gestes et convenable sur le plan musical.

Raimondo est un Alastair Miles scrupuleux. Edgardo est un partenaire assez fréquent de Gruberova: Jose Bros. Le timbre est nasal, sans charme particulier, mais la projection est suffisante et le phrasé musical.
Le centre d'attention de la soirée est la Lucia d'Edita Gruberova. Si on n'est pas allergique à ses intonations et à un certain maniérisme, la soirée devient une leçon hallucinante de bel canto et de conservation de moyens.

Après 34 ans de carrière, le timbre paraît intact, le souffle n'est pas écourté, les piani et crescendi faciles, le trille battu à volonté, le suraigu impressionnant. L'interprète convainc et provoque un authentique délire du public.

Maria Jose Moreno, qui alterne dans le rôle, est loin d'être indigne et sa jeunesse touche, mais elle pâlit en comparaison avec Gruberova et elle trouve ses limites dans la Folie au lieu de la transcender comme Gruberova.
 
 

Valéry FLEURQUIN
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