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PARIS
(Théâtre musical du Châtelet)

12/02/2002

 
"Mi palpita il cor", et autres cantates de la période italienne

Andreas Scholl, contre-ténor

Katharina Spreckelsen, hautbois
Christophe Coin, violoncelle
Markus Märkl, clavecin

Georges Friedrich Haendel
Cantate " Nel dolce tempo "
Sonata pour hautbois en ut mineur
Cantate " vedendo amor "

Domenico Scarlatti
Sonata pour clavecin en mi majeur K215
Sonata pour clavecin en mi majeur K216

Georges Friedrich Haendel
" Chi mi chiama alla gloria ? - se parla nel mio cor", extrait de l'opéra Giustino
"Orride larve ! - Chiudetevi, miei lumi", extrait de l'opéra Admeto, re di Tessaglia

Francesco Geminiani
Sonata pour violoncelle en ut majeur

Georges Friedrich Haendel
Cantate "Mi palpita il cor"


Andreas Scholl est l'un de ces artistes capables de faire changer d'avis le mélomane le plus endurci, quant à l'utilisation de contraltos en travesti ou de falsettistes dans les emplois baroques (cette phrase sent l'expérience !).
On ne sait qu'admirer le plus : la douceur de la voix alliée à la vigueur de l'interprétation, la virtuosité et la sûreté sans faille des vocalises, la suavité des passages élégiaques, ou tout simplement la musicalité de l'interprète. Le timbre est charnu et remplit sans effort le théâtre du Châtelet, aigu vaillant, diction impeccable.

Accompagné du clavecin de Markus Märkl et parfois du violoncelle de Christophe Coin et du hautbois de Katharina Spreckelsen, il avait choisi de nous interpréter pour ce récital des cantates italiennes de Haendel, qui conviennent bien à sa voix. Et plus que les interpréter, il raconte une histoire, et c'est un miracle de voir et d'entendre cet immense gaillard, qui a l'air si souvent empêtré de son grand corps, vivre son texte par sa gestique, ses mimiques, mais surtout par les mille couleurs et nuances dont il pare son chant. Et cette histoire, même sans avoir de livret ouvert sous les yeux, devient compréhensible !

Alors, pour paraphraser ma collègue Mathilde Bouhon, je n'aurai qu'un mot : ANDREAAAAAS ! ! ! ! (la légende veut qu'à ceci, le grand type à lunette et chapeau qui lui tenait la porte du Palais de Beaux-Arts de Bruxelles lui ait répondu - avec l'accent - ach, foui, z'est moi.)

Catherine Scholler

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