Pietro Antonio Domenico Bonaventura Trapassi naît à Rome, le 3 Janvier 1698, de Felice Trapassi et de Francesca Galastri.

Son éducation est confiée au juriste Gian Vincenzo Gravina, l'un des fondateurs de l'accademia romana di Arcadia.

Le jeune Pietro manifeste très tôt des dons pour la poésie, qui ne sont pas découragés par Gravina, bien qu'il le destine à une carrière de juriste.

En 1708, sous l'influence de Gravina , il transforme son nom, à partir du grec, en Métastasio.

En 1712, à l'age de 14 ans, il écrit la tragédie Giustino, qui n'est pas destinée à être mise en musique, et qui sera représentée en 1717 et publié en 1718.

Gravina meurt le 6 Janvier 1718 dans les bras de Métastase, qui hérite de tous ses biens. La même année, il est admis à l'accademia di Arcadia et reçoit les ordres mineurs à Rome.

En 1719, il s'installe à Naples, et s'éprend de la cantatrice Marianna Benti-Bulgarelli, qu'il accompagne dans toute l'Italie et qui va lui faire connaître notamment la musique de Porpora, auquel il fournira plusieurs livrets . Il fait également la connaissance de Scarlatti. Marianna Benti-Bulgarelli sera l'inspiratrice de nombreux livrets.

En 1723, c'est la création à Naples de l'opéra Siface re di Numidia de Francesco Feo sur le premier livret d'opéra de Métastase.

En 1724 il est révélé par le triomphe de Didone abbandonata sur une musique de Domenico Sarro avec Marianna Benti-Bulgarelli dans le rôle titre.

En 1729, il est nommé poète de la cour impériale de Vienne, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort à Vienne le 12 Avril 1782. Marianna Benti-Bulgarelli refuse de l'accompagner, et meurt en 1734. Parfaitement intégré à la cour de Vienne où l'italien est couramment pratiqué, Métastase ne ressentira jamais le besoin d'apprendre l'allemand.

Il connaît une grande activité à Vienne, rencontre les grands noms de la musique, comme Niccolo Jommelli ou Joseph Haydn, et correspond avec une bonne partie du monde musical et littéraire de son époque. Il est notamment l'ami de Farinelli et de Johann Adolf Hasse.

Il laissera à sa mort 27 livrets d'opéra et une soixantaine de poèmes pour des actions théâtrales, fêtes, divertissements.

Son livret la Clemenza di Tito, bien que profondément remanié par Caterino Mazzola, sera encore employé par Mozart en 1791.

Ses poèmes seront toujours utilisés au XIXème siècle.

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