Il Ritorno d’Ulisse in Patria
“Dramma in musica”
en un prologue et cinq actes
livret de Giacomo Badoaro
Venise, 1641

Jean-Christophe Henry

-Distribution

* L’Humana Fragilità : La Fragilité Humaine, Contre-Ténor (Ténor (Ht)

Prologue

Do 3-Do 4

* Il Tempo : Le Temps, Basse

Prologue

Fa l-Re 3

* La Fortuna: La Fortune, Soprano (Mezzo-Soprano (Ht, J))

Prologue

Re 3-So1 4

* Amore : l’Amour, Soprano (Mezzo-Soprano (Go))

Prologue

Mi 3-So1 4

* Giove : Jupiter, Ténor (Baryton (J))

Actes I et V

Re 1-Sol 3

*Nettuno : Neptune, Basse

Actes I et V

Do l-Re 3

*Minerva : Minerve, Soprano (Mezzo-Soprano (J))

Actes 1, Il, III et V

Do 3-So1 4

*Giunone : Junon, Soprano (Mezzo-Soprano (Go))

Acte V

Re# 3-La 4

*Ulisse : Ulysse, Ténor

Actes I à V

Do 2-Sol 3

*Penelope : Pénélope, épouse d’Ulysse, Mezzo-Soprano

Actes I à V

Sib 3-Re 4

*Telemaco : Télémaque, Ténor (Mezzo-Soprano (J))

Actes Il, IV et V

Do 2-Sol 3

* Antinoo : Antinoüs, prétendant amoureux de Pénélope, Basse

Actes III et IV

Mi 1-Re 3

*Pisandro : Pisandre, prétendant amoureux de Pénélope, Ténor

Actes III et IV

Re 2-Sol 3

*Anfinomo : Amphinome, prétendant amoureux de Pénélope, Contre-Ténor

Actes III et IV

Sol 2-La 3

*Melanto : Mélantho, suivante de Pénélope, Mezzo-Soprano

Actes I à V

La 2-Sol 4

*Eurimaco : Eurymaque, amant de Mélantho, Ténor

Actes I et III

Do 2-Sol 3

*Eumete : Eumée, berger d’Ulysse, Ténor (Baryton (Ht))

Actes Il, III, IV et V

Do 2-Sol 3

*Iro : Irus, glouton, pique-assiette des prétendants, Ténor

Actes 11, IV et V

Re 2-Sol 3

*Euriclea: Euryclée, nourrice d’Ulysse, Contralto

Actes I et V

Do 3-Mi 4

 

-Synopsis:

            Prologue :

La Fragilité Humaine déplore sa mortelle condition, tributaire des forces que sont le Temps, la Fortune et l’Amour

Acte I :

-Scène 1 (Le palais royal d’Ithaque) : Pénélope, confiant son désespoir à la vieille Euryclée, nourrice d’Ulysse, pleure la longue absence de son époux.

-Scène 2 (Le palais royal d’Ithaque) : La servante de Pénélope, Mélantho, chante avec son amant Eurymaque l’amour qui les unis ; ils souhaitent que la reine choisisse un parti, afin de pouvoir vivre leur passion librement.

[-Scène 3 (La mer) : Un choeur de Néréides et de Sirènes nous transporte en pleine mer.](20)

[-Scène 4 (la mer) : Endormi à bord d’un bateau phéacien, Ulysse est en effet sur le point d’arriver à Ithaque.]

-Scène 5 (la mer) : Or, Neptune qui n’a pas pardonné à Ulysse d’avoir blessé son fils, le cyclope Polyphème, veut punir les Phéaciens d’avoir favorisé le héros ; il réussit à convaincre Jupiter de l’autoriser à exercer sa vengeance.

-Scène 6 (la mer): Les Phéanciens, naviguant sur les flots après avoir quitté Ulysse, célèbrent leur joie de vivre. Mais le dieu de la mer a tôt fait de les immobiliser, en changeant leur navire en rocher.

-Scène 7 (Le rivage d’Ithaque) : Ulysse s’éveille, seul, sur une côte qu’il ne reconnaît pas. Il se lamente et s’en prend aux dieux, puis aux Phéaciens, de l’avoir ainsi abandonné.

-Scène 8 (Le rivage d’Ithaque) : Sur ces entrefaites, Minerve apparaît, déguisée en berger. Après avoir révélé au héros le lieu où il se trouve, elle lui dévoile sa véritable identité. Puis la déesse indique à Ulysse les moyens de la vengeance : déguisé en vieillard, il ira espionner les prétendants qui assaillent Pénélope. Pendant qu’Ulysse revêt sa nouvelle apparence en buvant l’eau d’une source voisine, Minerve chante le pouvoir divin, avant de confier le trésor d’Ulysse à la protection des Nymphes et des Naïades.

-Scène 9 (Le rivage d’Ithaque) : [Un chœur de Naïades accompagne l’épisode], puis Minerve invite le héros à aller à la fontaine d’Arethuse ; il y retrouvera Eumée, son fidèle berger, et pourra y attendre le retour de son fils Télémaque, partit à Sparte. Ulysse donne libre cours à sa joie.

Acte II:

-Scène 1 (Le palais royal d’Ithaque) : Mélantho tente, en vain, de convaincre Pénélope d’oublier Ulysse et de céder aux avances des prétendants.

-Scène 2 (La fontaine d’Aréthuse) : Eumée, seul au milieu de son bétail, plaint le destin des rois : les hommes de condition simple peuvent en effet se contenter du bonheur que la généreuse nature leur offre.

-Scène 3 (La fontaine d’Aréthuse) : Irus, le glouton pique-assiette des prétendants, fait irruption et raille cet éloge de la nature végétale : en ce qui le concerne, il dévore les animaux qu’élève Eumée. Le berger le chasse prestement.

-Scène 4 (La fontaine d’Aréthuse) : Eumée s’inquiète du sort d’Ulysse. Ce dernier entre en scène, sous son apparence de vieillard, et annonce mystérieusement le retour proche du héros. Joie d’Eumée.

-Scène 5 (Dans les airs) : Télémaque est aux côtés de Minerve sur le char céleste de la déesse qui le conduit de Sparte, où il est allé chercher des nouvelles de son père, au palais d’Ithaque. Le fils d’Ulysse est tout à la joie du retour.

-Scène 6 (La fontaine d’Aréthuse) : Eumée accueille Télémaque avec émotion et allégresse, et lui fait part des prédictions mystérieuses du “vieillard”. Ce dernier, assistant à la scène, unit sa voix à celle du berger pour confirmer ses dires. Sur l’injonction de Télémaque, Eumée part au palais annoncer à Pénélope l’arrivée de son fils.

-Scène 7 (La fontaine d’Aréthuse) : La terre engloutit Ulysse. Pour Télémaque, la disparition du vieillard signifie la mort de son père. Mais le héros resurgit des profondeurs, cette fois sous son apparence véritable. Le père et le fils s’abandonnent à la joie des retrouvailles.

Acte III

-Scène 1 (Le palais royal d’Ithaque) : Mélantho se plaint à Eurymaque de ce que Pénélope demeure inflexible, puis décide, quant à elle, de célébrer les joie de l’amour.

-Scène 2 (Le palais royal d’Ithaque) : Les prétendants tentent de séduire Pénélope qui se refuse à eux. En désespoir de cause, ils l’invitent à se divertir.

[-Scène 3 (Le palais royal d’Ithaque) : Le divertissement proposé par les prétendants consiste en un ballet grec exécuté par huit Maures.]

-Scène 4 (Le palais royal d’Ithaque) : Eumée annonce à Pénélope l’arrivée de Télémaque, puis le retour imminent d’Ulysse.

-Scène 5 (Le palais royal d’Ithaque) : Les prétendants, inquiets de cette nouvelle, projettent de tuer Télémaque. Un mauvais présage les en dissuade. Ils décident donc d’offrir à Pénélope des présents car “Tout cœur de femme, serait-il de pierre, / Se défait sous la caresse de l’or”.

-Scène 6 (Un forêt) : Ulysse affirme sa confiance en Minerve. La déesse, surgissant en habit d’apparat, lui renouvelle l’assurance de sa protection : elle inspirera à Pénélope l’idée d’une épreuve par laquelle les prétendants, pour obtenir sa main, devront réussir à tendre l’arc d’Ulysse ; le héros pourra alors s’emparer de l’arme pour tuer les prétendants.

-Scène 7 (Une forêt) : Après la disparition de Minerve, Eumée, revenant du palais raconte au “vieillard” la terreur que le seul nom d’Ulysse a provoqué parmi les prétendants, ce qui réjouit le héros.

Acte IV:

-Scène 1 (Le palais royal d’Ithaque) : Télémaque raconte à sa mère son voyage à Sparte et sa rencontre avec Hélène. Pénélope s’indigne de l’entendre vanter la beauté d’Hélène, mais Télémaque lui fait part de l’heureux présage dont la troyenne fut l’interprète.

-Scène 2 (Le palais royal d’Ithaque) : Antinoüs reproche à Eumée d’avoir introduit le “vieillard” au palais et couvre d’insultes le berger et son protégé. A son tour, Irus s’en prend au “vieillard”, qui risque de le concurrencer dans sa course à la nourriture, et le provoque au combat. Irus est vaincu. Pénélope offre l’hospitalité au “vieillard”.

-Scène 3 (Le palais royal d’Ithaque) : Mettant leur projet à exécution, chacun des prétendants comble à son tour Pénélope de cadeaux. La reine propose alors l’épreuve de l’arc, redonnant ainsi espoir aux séducteurs, mais aucun d’entre eux ne parvient à tendre l’arc. L’humble “vieillard”, lui, réussit miraculeusement. Il massacre tous les prétendants.

Acte V:

-Scène 1 (Le palais royal d’Ithaque) : Irus déplore la mort des prétendants, qui va le priver de sa pitance quotidienne. Il veut mettre fin à ses jours.

[-Scène 2 (Un désert) : Les ombres des prétendants se trouvent face à Mercure.]

-Scène 3 (Le palais royal d’Ithaque) : Tandis que Mélantho invite Pénélope à punir le massacre, la reine se lamente sur son propre sort.

-Scène 4 (Le palais royal d’Ithaque) : Eumée révélant à Pénélope l’identité réelle du “vieillard”, se heurte à l’incrédulité de la reine.

-Scène 5 (Le palais royal d’Ithaque) : Télémaque vient confirmer les dires du berger, mais en vain.

-Scène 6 (La mer) : Minerve persuade Junon d’intercéder auprès de Jupiter, afin que celui-ci “calme la fureur / Du dieu des flot salés”.

-Scène 7 (La mer) : Junon demande alors à son époux de mettre un terme à l’errance d’Ulysse ; Jupiter s’emploie à fléchir le dieu des ondes, et Neptune finit par accorder son pardon à Ulysse. La décision des dieux est célébrée par un chœur maritime et céleste, tandis qu’est confié à Minerve le soin “d’apaiser les tumultes des Achéens révoltés” par la mort des prétendants.

-Scène 8 (Le palais royal d’Ithaque) : Euryclée, qui a d’elle-même reconnu Ulysse, est en proie à un cruel dilemme : devra-t-elle obéir au héros qui lui intime l’ordre de se taire, ou parlera-t-elle ; pour soulager la souffrance de Pénélope?

-Scène 9 (Le palais royal d’Ithaque) : Télémaque et Eumée tentent, en vain, d’arracher la reine à son incrédulité.

-Scène 10 (Le palais royal d’Ithaque) : Ulysse entre enfin sous sa véritable apparence, mais Pénélope se refuse toujours à croire tant son époux qu’Euryclée. Ulysse décrit alors le drap à l’effigie de Diane qui recouvre le lit conjugal, et convainc ainsi Pénélope de son identité. Les deux époux donnent libre cours à la joie des retrouvailles. [Un chœur des habitants d’Ithaque célèbre cette fin heureuse.]

-Pour connaître l’œuvre:

Il Ritorno d’Ulysse in Patria, René Jacobs, le ConcertoVocale, chez Harmonia Mundi.

*CD 1, plage 2 : Prologue ; L’Humana Fragilita, Il Tempo, La Fortuna, Amore.

Dès le Prologue, le spectateur est invité à compatir avec le drame à venir : Temps, Fortune, Amour sont certes des allégories, des abstractions, mais elles possèdent en même temps une chair, une humanité dont la musique, la voix, est l’incarnation matérielle. La Fragilité Humaine (absente du Prologue de l’Incoronazione) suscite d’emblée l’identification. Elle s’incarne en effet en Pénélope, en Ulysse, bien sûr, mais aussi en Antinoüs, elle accompagne les bons comme les méchants, les rois et les bergers, parce qu’elle constitue leur essence même. Elle s’incarne aussi en nous-mêmes, spectateur, est c’est pour cela qu’elle nous touche. De même, les trois autres allégories sont les facettes qui constituent l’homme et font de lui ce qu’il est. Le Temps figure la dimension vitale, la vie et la mort. La Fortune, quant à elle, représente la dimension sociale, marquée par ce que peut faire l’homme par le biais de la culture, sur fond de nature. l’Amour enfin, représente la dimension sexuelle et érotique. Dans les trois cas, le message est clair : montrer que la condition humaine est fragile, parce que l’homme est traversé par des forces qui lui échappent. Ces forces ne sont pas transcendantes, divines, surnaturelles, elles sont la nature même. Le but de la philosophie et de l’art sera d’apprendre à l’homme à maîtriser et à accepter ces forces en se connaissant lui-même. Autrement dit, le librettiste et le compositeur, en inventant le Prologue, retiennent de la tradition grecque le message socratique et platonicien; tel qu’il avait été réinvesti par la philosophie de la Renaissance, notamment par Montaigne. Le placer en tête d’un opéra traitant de l’histoire d’Ulysse, d’un homme exceptionnel manipulé par les puissances divines, représente un choix à la fois philosophique et esthétique : ce n’est pas le divin qui est mis en valeur, mais l’humain, et l’homme dans la nature.

Une courte sinfonia, vive et gaie introduit la première des quatre interventions de la Fragilité Humaine. Dans son premier arioso, celle-ci se plaint du Temps qu’elle doit combattre sans répit. Le Temps intervient alors, hiératique, accompagné par trois trombones pour affirmer sa toute puissance : “Ne fuyez pas ô mortels, je boite, mais j’ai des ailes.” La tessiture de basse rend cette intervention très impressionnante et le figuralisme musicale sur certains mots (“fuggite”, “zoppo”) sert le discours à merveille. Après une reprise de la sinfonia d’introduction, la Fragilité Humaine reprend la parole. Elle se plaint cette fois de la Fortune changeante. Celle-ci intervient à son tour, précédée par une courte introduction instrumentale en rythme pointés, exprimant la versatilité du personnage. Son chant rapide et haletant souligne cette idée : elle va, puis repart, sans se pencher sur le Fragilité Humaine, indifférente à ses douleurs. La troisième intervention de cette dernière enchaîne sans sinfonia : l’Amour en est le sujet, tyran du printemps de la vie humaine. Le ton est moins souffrant car les douleurs de l’Amour sont presque agréables. Une ritournelle fleurie précède le chant non moins orné de l’Amour. Très contrasté c’est un vrai aria, beaucoup plus construit que ceux des deux autres allégories. La Fragilité Humaine prend une dernière fois la parole pour s’abandonner aux trois personnages. Ceux-ci closent le prologue par un court trio ; ils n’aurons pas de pitié : “ةphémère, misérable, tourmenté, cet homme sera”. Reprise de la sinfonia.

*CD 1, plage 3 : Acte I, scène ; Penelope, Ericlea :

Le chant I de l’Odyssée, après le conseil des dieux, se poursuit dans le palais où l’on voit les prétendants se livrer à leurs réjouissances devenues habituelles depuis qu’ils ont investi le palais d’Ulysse : jeux de hasard, ripailles, beuveries, débauche, chants et danses. Au lieu de commencer par les prétendants, Monteverdi, après le Prologue, entame l’opéra par une longue scène dans laquelle Pénélope se lamente en présence de la fidèle Euryclée. Génial artifice z supposant que nous savons le climat qui règne au palais, le compositeur confie à Pénélope elle-même le soin de narrer cette histoire si triste, que les prétendants avaient l’insolence de chanter. Monteverdi donne voix et musique au désespoir qui, dans l’épopée, tient en quelque vers. Il déverse là toute l’énergie de son expression musicale et dramatique. C’est de fait, un des passages les plus connus, parce qu’un des plus émouvant d’Il Ritorno, voire de l’ensemble de l’œuvre du compositeur. Dans cette mise en scène du désespoir, Monteverdi exploite toutes les ressources du chant pur traité en un long récitatif de Pénélope, interrompu seulement par les brèves répliques d’Euryclée.

*CD 1, plage 4 : Acte I, scène 2 ; Mélanto. Eurimaco :

Introduit par une courte sinfonia dans la même tonalité que celle du prologue, l’aria de Mélantho rompt avec le ton grave de la scène précédente. La jeune suivante et son amant Eurymaque chantent dans une suite d’arioso et de duo très mélismatiques leurs amours d’enfants. Ce couple est très clairement le pendant innocent de l’amour conjugal d’Ulysse et Pénélope, il permet d’équilibrer le ton général de l’œuvre et donne l’occasion à Monteverdi de nous donner un autre exemple de son génie musical : le chant galant et orné.

*CD 1, plage 8 : Acte I, scène 7 ; Ulisse :

Ulysse vient d’être déposé, endormi, sur le rivage d’Ithaque par les Phéanciens. Il se réveille et ne reconnaît pas sa patrie. Le long récit d’un ton proche de celui de Pénélope, montre Ulysse passant de l’état de sommeil à celui de conscience et de révolte progressive. Une fois de plus Monteverdi démontre son art du récit ; depuis l’Orfeo il a parfait son style pour arriver avec ces deux scènes à une perfection musicale et dramatique rare.

*CD 2, plage 8 : Acte III, scène 2 ; Penelope, Antinoo, Pisandro, Anfmomo :

Cette scène introduit pour la première fois le trio des prétendants : sorte de madrigalistes échappés d’un des livres du compositeur, ils usent de toutes les séductions du style italien pour fléchir la fière souveraine. Le traitement musical en est amusant : les soupirants usent du langage galant et léger du madrigal et la souveraine les repousse dans des récits de style nouveau. Une fois de plus Monteverdi se sert de ces différents courants musicaux pour servir le discours dramatique, tout en démontrant la noblesse du nouveau style.

*CD 3, plage 6 : Acte V, scène 1 ; Iro :

Après la scène très violente du massacre des prétendants, Monteverdi dans le plus pur style shakespearien, nous plonge dans la farce. L’Acte V s’ouvre sur la longue déploration du bouffon Irus qui a vu ces maîtres occis. Dans une suite de plaintes comiques et pathétiques il se convainc que le suicide vaut mieux que la faim! Cette air bouffe est un trésor musical : le personnage passe sans transition de l’affliction la plus grande au rire hystérique, du ton guerrier au lamento pathétique, tous cela entrecoupé de deux refrains dans un ton très “chansonnette” complètement décalé.



(20) Les scènes entre crochets dans le synopsis figurent dans le manuscrit du livret, mais la musique manque dans le manuscrit de la partition.