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Kissinger Sommer, sur les traces de Sissi

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Actualité
9 juillet 2015

Infos sur l’œuvre

Détails

Attention ! Perle rare. Située en Basse-Franconie, au cœur de l’Allemagne, Bad Kissingen fut de 1830 jusqu’en 1940, une station thermale à la mode qui compta parmi ses hôtes célèbres l’impératrice Élisabeth d’Autriche, le tsar Alexandre II, le chancelier Otto von Bismarck, le roi Louis II de Bavière, Léon Tolstoï ou encore Gioachino Rossini (en 1856 – un café porte son nom dans la maison qui l’hébergea, juste en face de l’entrée de la Max-Littmann-Saal). Au début des années 1980, pour enrayer le déclin de la ville, il fut décidé de lancer un festival estival de musique. Plus ou moins malgré elle, la journaliste Kari Kahl-Wolfsjäger accepta d’en prendre la direction. Son énergie et son incroyable carnet d’adresse ont fait le reste. Trente ans plus tard, la manifestation continue d’accueillir les plus grands noms du monde classique. Lang Lang, tout comme Cecilia Bartoli, y ont leurs habitudes.


Lieux : L’une des particularités du festival est de se dérouler dans différents lieux, situés indifféremment dans ou à l’extérieur de Bad Kissingen (dans ce dernier cas, une navette permet de gagner le lieu du concert à partir du centre-ville): églises, théâtre et salles de concert de tailles diverses et de style variées… Le fleuron en est la Max-Litmaan Saal, édifiée en 1918, entièrement rénovée en 2005, considérée à raison comme une des vingt meilleures salles de concert en Europe.

Dates : de  mi-juin à mi-juillet environ

Site Web : www.kissingersommer.de

Année de création : 1986

Principe fondateur : Quand on est un festival dans une petit ville de 20 000 habitants, perdue au fin fond de l’Allemagne, avec une histoire certes prestigieuse mais tournée vers le passé, le seul moyen d’atteindre une renommée nationale, voire internationale, est de privilégier la qualité. C’est pourquoi tous les artistes invités au Kissinger Sommer sont parmi les plus réputés dans leur catégorie.

Dirigeant : Jusqu’à ce jour, le Kissinger Sommer n’a jamais connu qu’un seul dirigeant : Kari Kahl-Wolfsjäger dont le mandat prendra fin en 2016 (un concert de Lang Lang, le 25 octobre, marquera symboliquement trente années d’une direction qui a vu le lancement puis le développement du festival). Impossible de prédire quelle(s) orientation(s) souhaite donner à la manifestation son successeur, Tilman Schlömp, auparavant directeur artistique du Festival Beethoven de Bonn

Répertoire : De préférence, le grand répertoire romantique allemand, symphonique et vocal, mais les quelque cinquante concerts au programme chaque année permettent de varier intelligemment les genres et les époques.

Histoire : Tout comme les gens, les festivals simples n’ont pas d’histoire. Depuis sa première édition en 1986, avec au programme Rene Kollo et Katia Ricciarelli, le Kissinger Sommer ne déroge pas de la ligne tracée par Kari Kahl-Wolfsjäger. Tout en sachant reconnaître les jeunes talents (voir ci-après), sa programmation comprend suffisamment d’artistes prestigieux pour attirer chaque année un public de mélomanes fidèles.

Dates marquantes : Chaque année depuis 1999, le prix Luitpold, d’une valeur de 5000€, est décerné à un jeune artiste qui s’est distingué durant le festival. Parmi les gagnants, des chanteurs connus : Mojca Erdmann en 2005, David Lomeli en 2008 ou encore Dmitry Korchak en 2012.

Conditions techniques : 455-mètres carrés, 36 mètres de long, 16 mètres de haut : la Max-Littmann-Saal, du nom de son architecte (1862-1931), a une forme en U, entourée par une grande galerie. Elle comprend environ 2 100 places. Des portes pliantes de chaque côté permettent d’augmenter sa capacité en lui ajoutant les salles blanche (Weißer Saal) et verte (Grüner Saal) situées de part et d’autre de la salle principale.

Meilleures places : les meilleures places sont situées au premier et au deuxième rang de la galerie car elles permettent d’embrasser du regard l’intégralité de la salle et de bénéficier du recul nécessaire pour apprécier le son.

Acoustique : idéale, une des vingt meilleures salles de concert en Europe disions-nous, et ce grâce à l’usage exclusif de bois, notamment de cerisier pour les panneaux dont la salle est tapissée.

Tarifs : De 30€ jusqu’à 130€ pour les soirées les plus prestigieuses (Cecilia Bartoli en 1ère catégorie), c’est-à-dire deux à trois fois moins cher que dans d’autres festivals ayant davantage pignon sur rue. Pour autant, la billetterie représente une part conséquente du budget du Kissinger Sommer, les subventions de l’état étant symboliques et les sponsors rares dans une région non industrielle, car volontairement préservée de tout risque de pollution.

Anecdote : Rien à voir avec le festival mais deux à trois fois par jour toute l’année, le Kurorchester de Bad Kissingen propose un concert à l’intention des curistes dans le déambulatoire du Regentenbau (palais des sources), ce qui lui vaut de figurer au livre des records comme l’orchestre le plus actif. Autre anecdote : Il y a bien un rapport entre Henry Kissinger et Bad Kissingen, la famille du politologue et diplomate américain étant originaire de cette ville (on peut encore voir leur maison).

Le bémol : La moyenne d’âge du public, autour de 70 ans à vue d’œil. Logique : les cures thermales attirent logiquement davantage les seniors que les juniors.

Le dièse : le charme on ne peut plus mittelopera des lieux de concerts.

Accessibilité : la plupart des lieux de concert sont de plain-pied, donc accessibles.

Toilettes : L’eau de Bad Kissingen ayant des vertus diurétiques et laxatives, les lieux de commodité sont nombreux à proximité du Regentenbau (palais des sources). En ce qui concerne la Max-Littmann-Saal, côté dames, à l’entracte, aucun de ces attroupements que l’on constate à l’entracte dans pas mal de théâtres. C’est plutôt bon signe. Côté hommes, circulation fluide, propreté supérieure à la moyenne.

Vestiaires : pas testés compte tenu de la chaleur orageuse qui rendait superflu l’usage de pardessus mais, a priori, bien organisés.

Accès : Tout se mérite. De Paris, compter près de dix heures de voyage, trois trains (Paris/Francfort, Francfort/Gemünden, Gemünden/Bad Kissingen). Mieux vaut si possible préférer la voiture aux transports en commun.

Points d’intérêt touristique proches : Fondée en 801, Bad Kissingen possède une longue et riche histoire et plusieurs monuments dignes d’intérêt, le principal étant le Regentenbau, le palais des sources, édifié en 1913 par Max Littmann, dans un style éclectique et fonctionnel.

Où se restaurer ? Vente de gâteaux Bavarois et de nourritures reconstituantes durant l’entracte pour certains concerts. Avant comme après, possibilité de se restaurer au Kurgarten café à deux pas de la Max-Littmann-Saal (où sont organisés certaines « after », voir brève du 1er juillet dernier). Quelques établissements touristiques, donc de qualité très moyenne, avec vue sur la splendide roseraie de Bad Kissingen, sont ouverts de manière continue jusqu’assez tard. Pour les gourmands, possibilité d’y déguster des glaces à l’italienne convenables sans être exceptionnelles. Dans la ville, le restaurant le plus typique est le Schuberts (rien à voir avec le compositeur), authentique cave à vin du 19e siècle toute de bois décorée qui propose cuisine et boissons régionales (plus d’informations en allemand sur www.weinstube-schubert.de)

Où dormir ? Un seul hôtel recommandé, depuis que le palace de la ville a été (honteusement) rasé : l’hôtel Kaiserhof Victoria (à l’origine deux hôtels réunis en un seul), confortable sans être luxueux, qui compte encore quelques vestiges de sa gloire passée, dont une verrière belle-époque. La plupart des artistes invités au festival y séjournent, ce qui peut permettre, avec un peu de chance, de prendre son (bon) petit déjeuner à quelques tables de Waltraud Meier par exemple… (plus d’informations en allemand et en anglais sur www.kaiserhof-victoria.de)

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