Giuseppe
Verdi
R E Q U I E M
Angela Gheorghiu,
soprano
Daniela Barcellona,
mezzo-soprano
Roberto Alagna,
ténor
Julian Konstantinov,
basse
Swedish Radio Chorus
- Eric Ericson Chamber Choir
Orfeon Donostiarra
Berliner Philharmoniker
Claudio Abbado
2 CD EMI - 2001
Mélomanes, attention, voici le disque
que votre belle-mère vous offrira à Noël !
Il est logique que le choix de belle-maman se porte sur ce requiem :
d'abord Angela Gheorghiu et Roberto Alagna sont les seuls chanteurs d'opéra
dont les noms lui disent quelque chose, mis à part Andrea Boccelli
(celui-ci elle le connaît bien, elle vous a offert son album Verdi
l'année dernière), et de plus, elle fera une bonne action,
car 3 euros sur le prix du disque sont reversés aux familles des
victimes du 11 septembre.
Mais, contrairement à l'album Boccelli de Noël dernier,
votre belle-mère fera cette année le bon choix, car ce requiem
de Verdi est hautement recommandable.
D'abord par le choix des solistes : Angela Gheorghiu et Roberto Alagna,
loin de faire un numéro de stars, nous offrent une superbe interprétation,
lui, la voix rayonnante, bouleversant d'émotion contenue, elle,
dans une de ses meilleures interprétations, concernée, la
voix pulpeuse, le médium suffisamment corsé. Une prestation
d'artistes véritables.
Au couple vedette s'adjoint Daniela Barcellona, nettement moins médiatique,
mais reconnue comme une des voix de mezzo les plus belles et les plus complètes
de sa génération, et Julian Konstantinov, qui, sans démériter,
fournit une prestation plus anecdotique.
Mais ce requiem est avant tout une réussite de chef. En premier
lieu au niveau de l'homogénéité de l'interprétation,
ce qui était loin d'être gagné d'avance en réunissant
divas internationales et choeurs de pays et de tradition différente
(deux choeurs suédois, un choeur espagnol). Au niveau de la vision
globale ensuite : Claudio Abbado nous propose un requiem tout de concentration,
de ferveur et d'intériorité.
A l'opposé de certaines visions réduites à un dies
irae tapageur, l'oeuvre dévoile sa spiritualité, se transforme
en une intense méditation sur la mort. C'est fascinant.
Pour cette belle réussite, merci maestro, merci EMI, merci belle-maman
!
Catherine Scholler
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