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Cinq questions à Jean-Marc Andrieu

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Interview
19 septembre 2011

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A l’occasion de sa participation au XIIe festival de Musique Ancienne de Saragosse, cinq questions à Jean-Marc Andrieu pour vingt-cinq ans de passion.

   

 

 

Vous étiez flûtiste et puis vous avez fondé un ensemble baroque dont on a récemment célébré les 25 ans. Comment êtes-vous passé de l’instrument à la direction ?

 

J’ai effectivement appris la flûte à bec, d’abord au Conservatoire de Toulouse, puis au Conservatoire d’Amsterdam.  Evidemment le répertoire pour la flûte à bec m’a passionné et m’a naturellement conduit vers la musique baroque. En 1986, avec des amis musiciens de Toulouse j’ai eu envie de monter les Messes Brèves de Jean-Sébastien Bach. Après les concerts, encourageants, nous avons souhaité continuer de travailler le répertoire ensemble.

 

C’est donc la naissance des Passions ?

 

Oui et non. En 1986, comme la plupart d’entre nous habitaient Toulouse l’ensemble s’est appelé Orchestre baroque de Toulouse. En 1991 la ville de Montauban nous a offert son hospitalité et nous sommes devenus l’Orchestre baroque de Montauban. Au fil des ans et du travail accompli, outre la ville, le Conseil Général de Tarn-et-Garonne et le Conseil Régional Midi-Pyrénées nous ont apporté le soutien financier indispensable à un rayonnement de plus en plus large. En 2003, étape importante, nous avons reçu la reconnaissance officielle du Ministère de la Culture, qui par l’intermédiaire de la DRAC nous a accordé une subvention adossée à une mission de restitution du patrimoine musical méridional. C’est l’événement qui nous a permis de changer d’échelle, de nous structurer, avec l’embauche de deux permanents chargés de l’administration et de la production. Parmi les objectifs fixés par le « missionnement », la poursuite de notre diffusion au plan national et international, l’édition de disques et les actions scolaires. C’est à ce moment là que nous avons choisi de nous baptiser Les Passions, parce que c’est un concept universel, sans frontières, et qu’il évoque aussi bien Descartes que Bach.

 

L’ensemble a donc 25 ans. Comment fait-on pour durer ?

 

Le seul secret, c’est la constance dans le travail, la curiosité et la qualité. Nous nous sommes efforcés – et je crois pouvoir dire que nous y sommes parvenus – de proposer des programmes attractifs et valorisant des ressources inexploitées. J’ai une âme de limier et c’est un plaisir renouvelé que d’explorer les fonds disponibles, comme celui des ducs d’Aiguillon à Agen, pour enrichir le répertoire d’œuvres oubliées injustement, quitte à m’imposer de longs travaux de restitution, comme ce fut le cas pour le Requiem de Gilles dont le manuscrit était perdu. Il y a aussi la recherche de collaborations nouvelles, avec des musiciens traditionnels, comme Les Sacqueboutiers de Toulouse, ou avec le Chœur de chambre Les Eléments, que dirige mon ami Joël Suhubiette. Mais évidemment le soutien de la Direction régionale des Affaires Culturelles a joué un rôle fondamental puisqu’il a permis à l’ensemble  de consolider son développement d’orchestre professionnel à part entière et le reconnaît comme tel.

 

Quelle est l’actualité des Passions ?

 

Eh bien en ce moment nous venons de terminer notre saison à Toulouse et nous nous consacrons à ce programme autour de motets de Charpentier à trois voix d’hommes, que nous donnons à Saragosse dans le cadre de notre mission d’ambassadeurs de la musique française et pour lequel un enregistrement est prévu. Nous préparons une nouvelle tournée du Noël baroque occitan pour la fin de l’année et nous avons notre activité permanente de diffusion musicale en région, en particulier avec notre participation à l’Académie de Monflanquin (pour cette édition la Passion selon Saint-Jean de Bach) ainsi qu’au festival d’été à Montauban. A la rentrée nous nous produirons au prestigieux Festival de Musique Baroque de Pontoise.

 

 Avez-vous des projets, des rêves ?

 

En ce qui concerne l’orchestre, outre ce que je viens de dire, nous allons jouer à nouveau aux festivals d’Utrecht et de La Chaise-Dieu  et poursuivre, en concert comme au disque l’intégrale Jean Gilles (avec Les Eléments) avec le Te Deum et une Messe inédite découverte à la Bibliothèque Nationale.

A titre personnel, je rêve de diriger un opéra, et si vous insistez je vous en dirai le titre : Daphnis et Alcimadure, de Mondonville, dont le livret est écrit en occitan. Il y a quelques années le projet avait séduit Nicolas Joël et puis des aléas divers se sont opposés à sa mise en œuvre. Je ne désespère pas que son successeur au Capitole accepte de mener à bien l’aventure !

 

Propos recueillis par Maurice Salles

 

La rentrée des Passions :

  • Soirée musicale chez Ingres, les vendredi 30 septembre à Lafrançaise (82), samedi 1er octobre à Labastide Saint Pierre et dimanche 2 octobre à Montauban
  • 26e Festival Baroque de Pontoise, le dimanche 16 octobre
  • Première édition des « Passions baroques à Montauban », les samedi 22 et dimanche 23 octobre 2011
    A cette occasion paraîtra le CD Motets pour trois voix d’hommes, enregistré fin août / début septembre à l’Abbaye-école de Sorèze, qui reprend les motets du concert De Paris à Versailles avec les mêmes solistes et un orchestre plus étoffé. 

Plus d’informations sur www.les-passions.fr

Jean-Marc Andrieu © DR

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