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Décès de Berit Lindholm

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Brève
22 août 2023

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Le soprano suédois est décédé à l’age de 88 ans. Berit Lindholm fut une grande voix wagnérienne à une époque où celles-ci ne manquaient pas (Nilsson, Rysanek, Jones…), ce qui explique, avec l’absence d’enregistrements commerciaux notables, le relatif oubli dans lequel elle semble tombée aujourd’hui. Née le 18 octobre 1934 à Stockholm, elle étudie le chant au Conservatoire royal et participe à des productions d’étudiants telles qu’Iphigénie en Aulide (à Drottningholm) ou l’Incoronazione di Poppea. Elle fait ses débuts à l’Opéra royal de Stockholm en 1963 dans le rôle de la Comtesse des Nozze di Figaro, mais elle réalise rapidement que sa voix est trop grande pour ce type de répertoire. Sa carrière prend alors une envergure internationale assez impressionnante. En 1966, elle débute à la Covent Garden Opera Company (aujourd’hui Royal Opera) dans le rôle de Chrysothemis, qu’elle reprendra en 1975. Elle y chante également Isolde (1973 puis à nouveau en 1980), la Brünnhilde de Die Walküre (1974, 1980), puis du Götterdämmerung (1975, reprise en 1978 & 1980) et enfin de Siegfried (1975, 1980). Dès 1967, elle fait ses débuts au Festival de Bayreuth avec la Venus de Tannhäuser. Elle y revient en 1968-69 comme troisième Norn et en 1968-71 et 1973 dans le rôle de Brünnhilde dans le cycle du Ring. Dans un passionnant entretien avec Alexander Campbell en 2009, elle confie qu’elle ne se déplaçait alors qu’en bicyclette et que celle-ci avait été surnommée Grane (du nom de la monture de Brünnhilde) par le baryton-basse Theo Adam. En 1968, elle débute à Vienne avec la Brünnhilde de Die Walküre puis, quelques années plus tard celles de deux derniers ouvrages du cycle. Elle y sera également Chrysothemis, Leonor, Elsa von Brabant, Tosca mais ne sera plus invitée après Isolde (1972). Elle chante également à Munich (Brünnhilde, Isolde…). En 1969, elle fait ses débuts américains au concert avec une Isolde au Carnegie Hall sous la direction de Leopold Stokowski, puis ses débuts scéniques en 1972 à San Franciso en Sieglinde aux côtés de Jess Thomas et Birgit Nilsson. En 1971, elle incarne deux Isolde au Bolshoi à l’occasion d’une tournée de l’Opéra de Vienne (avec Wolfgang Windgassen et Jess Thomas). En 1975, elle fait ses débuts au Met dans Die Walküre, en Brünnhilde cette fois : Birgit Nilsson est Sieglinde et Jon Vickers incarne Siegmund. Puis elle y chante dans Siegfried et dans Götterdämmerung aux côtés de Jess Thomas. Herbert von Karajan dirige l’ensemble du cycle. Le critique du New York Times souligne tout de même un fort vibrato. On peut l’entendre également sur les scènes secondaires. Outre l’Opéra royal de Stockholm où elle chante à peu près tous les rôles déjà cités mais aussi Aida (signalons en 1975 une Tosca aux côtés de Nicolai Gedda), elle est  invitée au Scottish Opera (les trois Brünnhilde du Ring et Chrysothemis). A Marseille, elle donne le Götterdammerung (1973) et chante pour la première fois le rôle-titre d’Elektra en 1983. A Paris, elle chante Die Walküre (1971) et Tristan und Isolde (1972), rôle qu’elle interprète également au Liceo. Parmi les autres ouvrages à son répertoire on mentionnera également Un ballo in maschera (Montréal, 1967), Nabucco (Stockholm, 1968) ou encore Die Frau ohne Schatten (Dusseldorf, 1981). Berit Lindholm fréquente le répertoire contemporain pour des créations comme souvent sans lendemain : Die Wiedertäufer d’Alexander Goehr à la Deutsche Oper am Rhein en 1985 and et Backanterna de Daniel Börtz à l’Opéra royal en 1991. Ses enregistrements officiels sont rares : on citera un récital chez Bluebell, Les Troyens dirigés par Colin Davis où elle chante Cassandre dans un français un brin exotique (à sa décharge, le soprano remplaçait Anja Silja qui venait de chanter le rôle à la scène avec la même équipe), le Ring de Georg Solti où elle est Helmwige dans Die Walküre. Elle se retire de la scène en 1993 et se consacre à l’enseignement. Elle était fort opportunément mariée à un laryngologiste.

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