L’Opéra Bastille, inauguré en 1989 comme symbole d’un opéra « moderne et populaire », fermera ses portes de l’été 2030 à l’été 2032. En cause : des travaux jugés indispensables pour éviter l’effondrement de la scène, selon la ministre de la Culture Rachida Dati. Le coût est estimé à 400 millions d’euros, soit plus de la moitié du budget de sa construction d’origine (2,8 milliards de francs à l’époque, équivalant à 784 millions d’euros aujourd’hui).
La Cour des comptes, dès 2024, avait pointé la vétusté générale du bâtiment : toitures, machineries scéniques, fosse d’orchestre, éclairage… Tout est à rénover dans ce géant de béton, souvent critiqué pour son architecture peu chaleureuse.
Malgré cela, la salle affiche 92 % de remplissage moyen, avec plus de 814 000 billets vendus sur la saison 2023-24. Mais ce succès repose sur une subvention publique massive : 123 € par billet vendu, ce qui alimente les accusations de redistribution sociale « à l’envers ».
À l’heure où les stars mondiales sont Beyoncé ou Taylor Swift, et non Pavarotti ou Callas, l’éditorialiste du Figaro s’inquiète : l’opéra est-il encore un art d’avenir, ou une passion patrimoniale coûteuse en sursis ? Bien que formulée hâtivement sans tenir compte des multiples paramètres en jeu, la question fait froid dans le dos.
*lire l'article de Jean-Pierre Robin via ce lien (réservé aux abonnés)