Paul Appleby and Hana Park dans Zaide
L’initiative est racontée par le Washington Post. Ce week-end, ce sont les spectateurs du Wolf Trap Opera, un centre artistique situé en Virginie près de Washington, qui décideront de la fin de Zaide. On sait que Mozart laissa inachevé ce singspiel, composé en 1780 pour l’empereur Joseph II qui désirait créer une troupe d’opéra allemand à Vienne. Le livret de Johann Andreas Schachtner raconte l’histoire de Zaïde, esclave chrétienne du sultan Soliman, qui tombe amoureuse de Gomatz, un autre esclave chrétien. Avec l’aide d’un serviteur, Allazim, ils réussissent à s’enfuir mais sont rattrapés et condamnés à mort. C’est alors que le sultan découvre qu’Allazim lui a sauvé la vie quinze ans plus tôt. Immédiatement gracié, Allazim intervient en faveur de ses compagnons et l’opéra s’arrête là sans qu’on sache quelle va être la décision du sultan. Quand le Wolf Trap Opera a entrepris de représenter Zaide, la question de la fin s’est immédiatement posé. Durant les répétitions, trois possibilités furent envisagées : l’une tragique, les deux autres laissant la vie sauve à au moins un des personnages. Devant l’impossibilité de faire un choix, le metteur en scène, James Marvel, a pris la décision de laisser le public… décider au moyen d’un système de vote durant l’entracte. Un procédé original qui pourrait servir d’exemple pour d’autres grandes œuvres du répertoire : Turandot, Lulu ou encore Tancredi. Christophe Rizoud