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La vérité sur Musique absolue

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Brève
26 septembre 2012
La vérité sur Musique absolue

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« Je ne crois pas aux livres sur la musique : la plupart sont mortellement ennuyeux, les autres, bavards ou racoleurs », fait dire Bruno Le Maire au protagoniste de Musique absolue. Et si telle était la clé pour bien interpréter le nouvel ouvrage de celui qui il y a quelques mois encore siégeait au gouvernement en tant que ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire ? L’argument en a été révélé par la presse et largement commenté : la rencontre fictive entre un journaliste mélomane et un violoniste atteint de la maladie d’Alzheimer qui a eu le privilège d’être dirigé par Carlos Kleiber. On a vu dans ce monologue d’une petite centaine de pages le geste reconnaissant de l’admirateur à l’objet de son admiration, un témoignage amoureux mais un peu inutile car somme toute n’apprenant rien de nouveau sur le Maestro. On faisait fausse route car aussi fascinante soit la personnalité de Carlos Kleiber, le véritable héros de l’histoire, c’est Nikolaus Marek, ce violoniste homosexuel dont la mémoire s’épanche en un flot ininterrompu de mots comme pour conjurer le silence inéluctable auquel la maladie le condamne. La qualité de l’écriture ne surprend pas de la part d’un auteur qui appartient à une famille – la politique – dont il rappelle, non sans ironie, qu’en France chacun de ses représentants se considère plus ou moins comme écrivain. Bruno Le Maire parle peu opéra. Si la relation entre le chef et les musiciens est souvent évoquée, les chanteurs sont étrangement absents du récit. Tout juste retiendra-t-on qu’« il fallait croire aux fantômes pour jouer correctement le Freischütz, selon Carlos Kleiber ». Mais là n’est pas l’objet – on l’a dit – de Musique absolue, ni même pour nous lyricomanes sa faiblesse. Non, son seul défaut est d’exhiber un titre et une accroche  – « une répétition avec Carlos Kleiber » – qui laissent à penser que l’on a affaire à un ouvrage musicologique alors qu’il s’agit – c’est écrit sur la couverture mais en plus petit – d’un (bon) roman dont Kleiber n’est que le prétexte. Christophe Rizoud.

Bruno Le Maire : Musique absolue, une répétition avec Carlos Kleiber Gallimard. 11,90€.

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