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WEILL, Die Dreigroschenoper — Paris (TCE)

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Spectacle
26 octobre 2016
L’Opéra de quatre étoiles

Note ForumOpera.com

4

Infos sur l’œuvre

Comédie en musique de Kurt Weill et Bertolt Brecht
Créée le 31 août 1928 au Therater am Schiffbauerdamm de Berlin puis en français le 15 octobre 1939 au Théâtre Montparnasse

Détails

Mise en scène, décors, lumières

Robert Wilson

Collaboration à la mise en scène
Ann-Christin Rommen
Costumes

Jacques Reynaud

Dramaturgie

Jutta Ferbers, Anika Bárdos
Lumières

Andreas Fuchs, Ulrich Eh

J. J. Peachum

Jürgen Holtz
Celia Peachum

Traute Hoess
Polly Peachum

Johanna Griebel
Macheath

Christopher Nell
Tiger Brown

Axel Werner

Lucy Brown

Friederike Nölting
Jenny

Angela Winkler
Filch

Georgios Tsivanoglou
Walter

Luca Schaub
Matthias

Martin Schneider
Jakob
Boris Jacoby

Bob

Winfried Peter Goos
Jimmy

Dejan Bucin
Ede

Jörg Thieme
Smith

Uli Pleßmann
Kimball

Michael Kinkel
Betty

Anke Engelsmann
Une vieille prostituée

Ursula Höpfner-Tabori
Vixen

Marina Senckel
Dolly

Claudia Burckhardt
Molly

Gabriele Völsch
Un messager à cheval

Gerd Kunath
Une voix

Walter Schmidinger

L’Orchestre de l’Opéra de quat’sous (Das Dreigroschenoper Orchester)

Direction musicale

Hans-Jörn Brandenburg, Stefan Rager

Paris, Théâtre des Champs-Elysées, le mercredi 26 octobre 2016, 20h

En écrivant L’Opéra de Quat’sous, Bertolt Brecht et Kurt Weill regardaient loin en arrière, jusqu’au lointain Opéra du Gueux de John Gay. Ce qu’ils ont créé est pourtant un pur produit de leur époque, un emblème du mélange d’expressionnisme social et d’onirisme nostalgique chers à ces artistes qui, autour de leurs verres au Romanisches Café, ont provoqué, une fois terminée la Première Guerre mondiale, l’essor culturel de Berlin.

Cet amalgame d’influences et d’époques, le théâtre atemporel de Robert Wilson le capte d’emblée. On pouvait nourrir pourtant de petites craintes, anticipant sans optimisme sur l’éternelle froideur que ne manquerait pas d’instaurer, une fois de plus, un spectacle décomposant les gestes, déstructurant l’intrigue, figeant l’action. Et dans ces conditions, comment souligner tout ce qu’il y a de réaliste, d’organique, de vulgaire même, dans cette œuvre éminemment critique et politique ?


 © DR

Mais on se rassure vite en ne voyant rien de désincarné. Bien sûr tout est chic : les éclairages sont somptueux, les costumes sont magnifiques, le bandit Mackie Messer a le dandysme androgyne d’un jeune David Bowie. Rien n’est vain pour autant, surtout pas l’intensité atteinte par la fin de la première partie ou par la quasi-pendaison de la fin, et l’on quitte à regret la beauté d’un spectacle dont la distance – la distanciation – semble dictée par le propos même d’une pièce constamment ironique.

L’on quitte à regret, surtout, une incroyable troupe d’acteurs. Délayer l’excellence du Berliner Ensemble, cela n’a certes rien d’original. Mais s’il n’y avait pas tant de monde sur scène, il faudrait écrire un bon paragraphe sur la moindre figure, car la moindre figure est ici un personnage qui ne prend pas plus de dix secondes à montrer ses désirs, ses fêlures et ses illusions – en un mot son âme. L’immense Jürgen Holtz met toute sa rugosité dans un Peachum terrifiant, Christopher Nell est le Macheath le plus séduisant qui se puisse imaginer, et chez les femmes, la Jenny blessée d’Angela Winkler, la Polly ambiguë de Johanna Griebel ou la Celia « Thénardière » de Traute Hoess rivalisent de présence et d’intelligence. Dans la fosse, les musiciens ne sont pas les derniers protagonistes de cette soirée où l’on renonce à distinguer le théâtre de la musique ; aux saluts, ils ne sont pas les moins ovationnés !  

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Infos sur l’œuvre

Comédie en musique de Kurt Weill et Bertolt Brecht
Créée le 31 août 1928 au Therater am Schiffbauerdamm de Berlin puis en français le 15 octobre 1939 au Théâtre Montparnasse

Détails

Mise en scène, décors, lumières

Robert Wilson

Collaboration à la mise en scène
Ann-Christin Rommen
Costumes

Jacques Reynaud

Dramaturgie

Jutta Ferbers, Anika Bárdos
Lumières

Andreas Fuchs, Ulrich Eh

J. J. Peachum

Jürgen Holtz
Celia Peachum

Traute Hoess
Polly Peachum

Johanna Griebel
Macheath

Christopher Nell
Tiger Brown

Axel Werner

Lucy Brown

Friederike Nölting
Jenny

Angela Winkler
Filch

Georgios Tsivanoglou
Walter

Luca Schaub
Matthias

Martin Schneider
Jakob
Boris Jacoby

Bob

Winfried Peter Goos
Jimmy

Dejan Bucin
Ede

Jörg Thieme
Smith

Uli Pleßmann
Kimball

Michael Kinkel
Betty

Anke Engelsmann
Une vieille prostituée

Ursula Höpfner-Tabori
Vixen

Marina Senckel
Dolly

Claudia Burckhardt
Molly

Gabriele Völsch
Un messager à cheval

Gerd Kunath
Une voix

Walter Schmidinger

L’Orchestre de l’Opéra de quat’sous (Das Dreigroschenoper Orchester)

Direction musicale

Hans-Jörn Brandenburg, Stefan Rager

Paris, Théâtre des Champs-Elysées, le mercredi 26 octobre 2016, 20h

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