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29 mai 1825 : (40×20)+(2×28)+106 = 10 (si, si !)

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Zapping
29 mai 2025

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À la mort de l’austère Louis XVIII, qui s’était montré soucieux de restaurer une monarchie certes pleine mais relativement modeste, le comte d’Artois, son frère, lui succède sur le trône. La modestie et la modération n’étant pas ses premières qualités, le nouveau roi entend, lui, renouer avec la pompe royale en commençant par se faire sacrer à Reims, comme nombre de ses prédécesseurs, ce à quoi Louis XVIII s’était refusé, sans doute plus conscient de la réalité de l’opinion publique.

Charles X se tourne donc pour la messe solennelle de son sacre vers le directeur du Conservatoire, qui avait eu la bonne idée de commencer sa carrière en France en devenant codirecteur du Théâtre de Monsieur, frère du roi, en 1788. Juste à temps. Cherubini avait ainsi non seulement survécu à la Révolution, à l’Empire et à la Restauration, mais avait été couvert d’honneurs par tous.

Expérimenté et inspiré, Cherubini décide de placer sa partition sous la protection de la Sainte Trinité. Il choisit donc un grand choeur de 136 musiciens, à trois voix et non quatre : soprani (I et II), ténors et basses. Un orchestre imposant pour l’époque (plus de 100 instrumentistes), avec d’importantes percussions et 28 instruments à vent permettent de donner à l’ensemble toute la force et la solennité requises. Pour autant, la messe n’est pas univoque et ne distille pas un constant climat de pompe et de circonstance… En témoigne par exemple l’Agnus Dei recueilli et presque inquiet, comme un Requiem, qui s’achève sereinement sans fracas.

En marge de cette messe, qui sera fort bien accueillie voici tout juste deux siècles, Cherubini écrira aussi une marche religieuse, jouée pendant la communion du souverain, et dont Berlioz, élève presque martyr (selon ses dires) de Cherubini qu’il admirait néanmoins en tant que musicien, dira qu’elle était « sublime ». Quelques jours plus tard, changement de décor et de style : Rossini, pour l’occasion, présentera son Voyage à Reims… mais c’est une autre histoire !

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