Forum Opéra

Un jour, une création : 21 octobre 1784, Grétry sent son cœur qui bat, qui bat. Il sait très bien pourquoi

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Zapping
20 octobre 2020
Un jour, une création : 21 octobre 1784, Grétry sent son cœur qui bat, qui bat. Il sait très bien pourquoi

Infos sur l’œuvre

Détails

Grétry est déjà l’auteur d’une grosse trentaine d’œuvres lyriques lorsque Michel Jean Sedaine, l’un des principaux dramaturges et librettistes de l’époque, fait appel à lui après que le compositeur Pierre-Alexandre Monsigny ait refusé de mettre en musique sa nouvelle œuvre, Richard Cœur de Lion. Cet opéra-comique est la chance de Grétry, lui-même déjà fameux. Il lui donne un argument fabuleux pour développer ses dons mélodiques : des ensembles, de l’action, du mélo et du sentiment, avec un happy end qui donnera de la matière aux royalistes après 1789, lesquels entonneront souvent l’air du fidèle Blondel, « Ô Richard, ô mon roi ! » en signe de ralliement.

L’intuition est bonne : malgré quelques péripéties d’usage, dont une extinction de voix du rôle-titre, la première, à la Comédie-Italienne de Paris voici 236 ans, est un triomphe mémorable qui ne se démentira pas pendant des décennies. De quoi gonfler le cœur du compositeur. Et les aspirations des deux auteurs de Richard Coeur de Lion, qui essaieront de proposer d’autres versions qui ne recontreront pas le même succès. D’ailleurs, malgré le temps qui passe et avec lui les modes, c’est cette partition de Grétry qui est peu ou prou restée à l’affiche, contrairement à presque toutes les autres œuvres de Grétry, à part peut-être Guillaume Tell ou Zémire et Azor. Il est vrai que la postérité n’a pas toujours rendu justice au talent de ce maître liégeois de l’art lyrique qui mérite bien sa belle statue devant l’Opéra Royal de Wallonie.

Pourtant, même si vous n’avez jamais écouté un opéra de Grétry, et spécialement pas celui-ci, vous en connaissez néanmoins sûrement un air, surtout si vous préférez les œuvres de Tchaikovsky. Ce dernier réutilisera en effet les délicats couplets de Laurette, « Je crains de lui parler la nuit » pour illustrer la nostalgie de la vielle comtesse de la Dame de pique. Un air que la regrettée Christiane Eda-Pierre a enregistré dans sa version originale avec l’Academy of Saint Martin in the fields et Neville Marriner. Une belle occasion de rendre hommage à cette très grande artiste.

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.
Un jour, une création : 21 octobre 1784, Grétry sent son cœur qui bat, qui bat. Il sait très bien pourquoi

Infos sur l’œuvre

Détails

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

So Romantique ! – Cyrille Dubois

L’âme de l’opéra-comique
CDSWAG

PUCCINI, Turandot, par Antonio Pappano

Une leçon puccinienne
CDSWAG

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Les dernières interviews

Le questionnaire de Proust de Konstantin Krimmel

Interview

Renée Fleming : « À ce stade de ma carrière, tous mes rêves se sont réalisés ! »

Interview

Giovanni Antonini : « Il faut croire au pouvoir des mots »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

23 mars 1923 : création d’El Retablo de Maese Pedro

Manuel de Falla tire les ficelles
Zapping

16 mars 1833, Beatrice di Tenda : une rupture et un fiasco.

Zapping

Un jour, une création : 6 mars 1853, une Traviata, mais laquelle ?

Zapping

Un jour, une création : 4 mars 1913, la noble broderie de Fauré…

Zapping