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Abondance de prix ne nuit pas au concours Flame

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Brève
18 avril 2014
Abondance de prix ne nuit pas au concours Flame

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Non pas six finalistes, comme initialement prévus, mais neuf, et cinq prix attribués au lieu de trois : pour sa 25e édition, le concours Flame a mis les bouchées doubles. D’une compétition marquée par une majorité de candidates et par un grand nombre de participants d’origine asiatique se détachent sans parvenir à se départager la mezzo-soprano française Marion Lebègue et la soprano estonienne Arete Teemets. La première en deux airs qui n’ont a priori rien à voir – « D’amour, d’ardentes flammes » et « All esta, Riyendo » extrait de La Vida Breve – prouve qu’elle sait conjuguer engagement et expression sans compromettre ni la beauté du son, ni la qualité de la diction. La seconde est une de ces grandes voix dont notre époque est avare : la réunion rare d’un chant d’essence dramatique et d’une agilité réservée d’ordinaire à des sopranos plus légers. Le « Laudamus te » de la Messe en do mineur K427 de Mozart s’en trouve soudain incarné. Se dessine surtout, par la force d’un « D’amore al dolce impero » sans concession, une Armida véritablement magicienne car dotée de tout ce que ce répertoire exige.

Plombée par un « Porgi amor » étranger à sa vocalité, la soprano camerounaise, Elisabeth Laure Moussous, qui la veille avait fait sensation avec « Dich teure Halle » extrait de Tannhäuser, reçoit le 2e prix. A son exemple, le Zurga du baryton français Anas Seguin, gratifié du 3e prix, ne tient pas tout à fait les promesses d’un « Hai già vinto la causa » qui, lors des éliminatoires, lui avait valu d’être qualifié haut la main. Enfin, le prix spécial du jury devrait permettre au baryton chinois Geng Li de mettre à mieux à profit des moyens qui, étant donné son jeune âge — 19 ans —, ont paru prometteurs à la majorité des membres du jury.

S’il faut formuler un regret, c’est celui de ne pas voir Clémentine Decouture recevoir sa part de lauriers. Que ce soit dans un « adieu, notre petite table » d’une subtile délicatesse ou dans un « Piangero » plus démonstratif, cette soprano française sait rendre sensible chaque note. Pour ceux qui veulent se forger eux-mêmes leur opinion, le concert des lauréats aura lieu au même endroit (CRRP, 14 rue de Madrid, 75008 Paris), le dimanche 20 avril, à 18h30 (entrée libre dans la limite des places disponibles, plus d’informations. [Christophe Rizoud]

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