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A Rennes, « l’Opéra conte »

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Actualité
23 juillet 2020
A Rennes, « l’Opéra conte »

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Après cette période difficile, qui n’aurait envie qu’on lui raconte une histoire ? L’Opéra de Rennes propose pour 2020-21 un alléchant programme dont le fil rouge pourrait être le conte, le merveilleux.

La programmation fait la part belle aux pièces françaises mais « avec le souci de couvrir tous les répertoires et une manière fort différente d’aborder la langue », comme le souligne le directeur de l’institution, Matthieu Rietzler : le baroque tout d’abord avec Iphigénie en Tauride de Gluck. La Dame Blanche de Boieldieu, ensuite, pour plonger tête la première dans le grand opéra-comique mais avec un livret totalement retravaillé par Louise Vignaud dans le sens du rêve pour en gommer la désuétude et redonner tout son lustre à une partition majeure du genre. Nicolas Simon sera dans la fosse avec l’orchestre Les Siècles sur instruments d’époque.

Enfin, la Maison bretonne proposera deux belles incursions contemporaines avec Le Petit Chaperon Rouge de G. Aperghis et un superbe travail autour de l’onomatopée, ou enfin, Les Trois Contes (dont la Princesse au Petit Pois), écrits à quatre mains par le tandem G. Pesson – D. Lescot, prix 2019 du syndicat de la Critique. « Cet opéra contemporain est une réussite épatante, c’est une fierté pour Rennes de le remonter après sa création lilloise avant une tournée à Nantes et Rouen. La proposition est à la fois très exigeante dans l’écriture mais s’enrichit d’une forme de légèreté, de malice, notamment par le biais de multiples citations musicales. Cela fait un bien fou d’entendre une salle éclater de rire ! Après l’Inondation l’an passé, je crois que nous défendons une ligne aussi passionnante qu’ambitieuse pour l’opéra contemporain avec des créations qui ont marqué tant le public que les critiques. C’est une belle place pour l’opéra de Rennes que de donner une seconde vie à ces projets afin qu’ils rentrent au répertoire. »

Comme l’an passé, Rennes et Nantes pilotent chacun deux créations que l’autre ville accueille en coproduction. « Outre Les Trois Contes, Rennes est à la manœuvre pour La Chauve-Souris qui fera l’objet d’une nouvelle édition des Opéras sur Ecrans en mai prochain. Si l’ouverture est un tube, le propos, celui de la fin d’un monde bourgeois, demande de la sensibilité dans sa mise en scène et en musique. Or, le binôme que nous avons choisi me semble de ce point de vue très prometteur : Claude Schnitzler – ancien directeur de l’OSB – est un formidable interprète de cette musique légère viennoise qu’il connaît sur le bout des ongles. Jean Lacornerie sera sûrement, comme toujours, très juste pour assumer un coté léger, champagne, sans jamais être ni vulgaire, ni ringard. Frosch sera interprété par Anne Girouard, l’hilarante Guenièvre de Kameloot qui deviendra le Monsieur Loyal de la représentation. Toulon et Avignon rejoindront l’aventure après 12 soirées dans le grand Ouest. Or, il me semble important que nous prenions à bras le corps cette question de la diffusion afin de donner aux productions la chance de se déployer pour rencontrer un maximum de public. C’est un travail qui fait sens pour les artistes, les œuvres comme pour les spectateurs. Ce même souci s’applique à La Dame Blanche qui tournera de Compiègne à Besançon, de Dunkerque à Quimper.

Lab’Opera (Operamorphose), Danse (Bianca Li et son opérette virtuelle Le Bal de Paris, A. Prejocaj pour Winterreise, mais également A.T. de Keersmaeker, D. Bagouet, D. Munyaneza) théâtre (Jos Houben), concerts (S. Devieilhe, S. d’Oustrac, A. Tharaud, le banquet Céleste, Mélisme(s)…), festivals (notamment avec le Big Bang festival qui rassemble près de 15 opéras en Europe et les transforme en ruche artistique et terrain de jeu pour les familles)… La saison n’a jamais été aussi riche en terre bretonne car si l’opéra conte, il compte également : Matthieu Rietzler souligne la polysémie du terme : « un opéra, cela compte aussi dans une région, dans une ville. Nous sommes en face de la maison commune qu’est la mairie, nous nous devons d’être la maison commune de la musique, d’accueillir également les autres initiatives de la métropole afin d’enrichir et de croiser les publics. »

La maison rennaise a d’ailleurs déjà ouvert ses portes pour l’été : «refaire son métier, créer ces moments de rencontres entre artistes et citoyens au sens large, retrouver enfin notre mission de médiation, c’est réjouissant ! Nous jouons du bâtiment comme d’un lieu de rencontre sensible avec Le Fantôme de l’Opéra d’Etienne Saglio, une flânerie rêveuse dans le bâtiment qui fait du bien, tout en allant au plus près des spectateurs dans les quartiers et dans la région. »

 

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