Seulement quatre productions lyriques, exclusivement dans la langue de Dante, mais une offre d’opéras en version de concert et d’oratorios pour varier les répertoires : c’est la tonalité de la future saison de l’Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie, onzième de sa directrice générale, Valérie Chevalier. Après La Forza del Destino de Verid l’année dernière, ce sera un autre incontournable de l’opéra italien que la France n’entend pas si souvent, le doublé Cavalleria Rusticana / Pagliacci de Mascagni et Leoncavallo, qui ouvrira la saison en octobre 2025, dans une reprise de la mise en scène de Silvia Paoli, et sous la direction de Yoel Gmazou. Le ténor azéri Azer Zada endossera les deux principaux rôles masculins, aux côtés de la Santuzza de Marie-Andrée Bouchard-Lesieur et de la Nedda de Galina Cheplakova, ainsi que de Tomasz Kumiega (Alfio et Tonio). Verdi occupera la salle de l’Opéra Comédie pendant l’hiver et le printemps, d’abord avec Falstaff, dirigé par un habitué de la maison en la personne de Michael Schønwandt, et mis en scène par David Hermann, avec notamment Bruno Taddia, Kevin Amiel et Angélique Boudeville, ensuite avec La Traviata, qui verra revenir Silvia Paoli et Roderick Cox, le charismatique directeur musical des lieux qui entame sa deuxième saison in loco (Ruzan Mantashyan en Violetta, Omer Kobiljak en Alfredo, Gëzim Myshketa en Germont). Enfin, le Don Giovanni de Mozart sera joué au Corum, dans le spectacle qu’Agnès Jaoui présentera dès la rentrée à Toulouse, et permettra d’entendre, sous la baguette de Nuno Coelho, Mikhail Tymoshenko, Stephen Milling, Karine Deshayes, ou encore Esther Tonea.
Il faudra s’en remettre aux versions de concert pour entendre de la musique baroque, avec un autre doublé, cette fois autour de Haendel : Philippe Jaroussky dirigera son ensemble Astaserse, Kathryn Lewek, Carlo Vistoli et Katarina Bradić dans Alcina, et Thomas Dunford, l’Ensemble Jupiter, Lea Desandre et Véronique Gens permettront d’entendre Theodora. Du côté des oratorios, la Messe du couronnement de Mozart, couplée à des pièces de Sibelius, Rachmaninov et Atterberg, les Quatre pièces sacrées de Verdi données avec le concours des Choeurs de l’Opéra de Nice Côte d’Azur et le Requiem allemand de Brahms (avec Esther Tonea et Stéphane Degout, sous la direction de Roderick Cox) seront au programme, tandis qu’un opéra traditionnel coréen, le pansori Le feu et les larmes, sera présenté pour une représentation unique le 30 mai.
Du côté de la saison symphonique, au sein d’une programmation faisant la part belle aux compositeurs américains (Adams, Copland, Barber), nous pourrons entendre Golda Schultz dans Honey and Rue, pièce d’André Previn écrite sur des poèmes de Toni Morrison tandis que les chefs Leo Hussain, Case Scaglione, Zoe Zeniodi, Sora Elisabeth Lee ou Lionel Bringuier (invité avec l’Orchestre Philharmonique de Liège) fouleront les planches du Corum ou de l’Opéra Comédie, mais aussi d’autres villes de l’Occitanie, en ligne avec la vocation régionale de l’institution. Autre engagement fort, la programmation « A hauteur d’enfant » destinée au jeune public, continuera à se développer, notamment autour du Carnaval des animaux de Saint-Saëns illustré par Lim Kiihwan et de Magdalena, comédie musicale signée Villa-Lobos dans laquelle se produiront les jeunes chanteurs d’Opéra Junior.
Toutes les informations sont disponibles sur le site de l’Opéra Orchestre national de Montpellier Occitanie.
