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Aurélie Marjot, au service du post-romantisme à Dijon

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Brève
13 mai 2015
Aurélie Marjot, au service du post-romantisme à Dijon

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Autour de Wozzeck  à l’Auditorium de Dijon, le 9 mai dernier, un récital de lieder de Berg et de compositeurs qu’il a admirés, était confié à Aurélie Marjot, dont les premiers pas ont été remarqués, et à Mihály Zeke, pianiste chevronné, depuis peu Directeur d’Arsys et de la Cité de la Voix. On mesure donc la dette de Berg à ses prédécesseurs immédiats, mais aussi son originalité singulière. Ainsi sommes-nous plongés dans cette Vienne post-romantique encore dominée par les figures tutélaires de Wagner, Brahms et Bruckner. Si les trois des Rückertlieder de Mahler (Um Mitternacht, Liebst du um Schönheit et Ich bin der Welt abhanden gekommen) permettent à la jeune cantatrice d’afficher ses qualités expressives, sa puissance et sa projection insoupçonnées, avec un sens aigu du phrasé, la réduction pianistique, si parfaite soit-elle, nous prive de la somptueuse palette de l’orchestration de ces partititions (sauf pour Liebst du um Schönheit, dont la version pour piano demeure la référence). Par contre, trois des Ariettes oubliées, de Debussy (C’est l’extase langoureuse, Il pleure dans mon coeur, Chevaux de bois) sont un modèle de raffinement, d’élégance subtile, de fraîcheur poétique, et d’entrain, pour la dernière. Deux Strauss très lyriques, parfois capiteux (An die Nacht, Ich wollt ein Sträusslein binden) où flotte comme un parfum du Rosenkavalier, puis Erwartung – non pas le monodrame, mais le lied sensuel, homonyme, de l’opus 2 – de Schönberg, permettent à la soprano de déployer toutes ses ressources. Soprano léger ou lyrique ? Sans doute les deux tant les qualités propres à chacune sont rassemblées pour la circonstance. A la fraîcheur de l’émission, à la légéreté et à l’aisance de l’aigu s’associent des graves francs et riches, un velours du medium qui lui permettent d’aborder un large répertoire. Les Sieben frühe Lieder, que Berg orchestra tardivement, confirment la diction impeccable, le phrasé, et la maturité musicale d’Aurélie Marjot.  Mihály Zeke, remarquable accompagnateur, bien que souffrant, met toutes ses qualités au service du chant, avec un toucher et une intelligence qui forcent toujours l’admiration. 

 

 

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Aurélie Marjot © DR

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