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Décès de María Remolá, le rossignol cubain

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Brève
14 décembre 2021
Décès de María Remolá, le rossignol cubain

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María Remolá est décédée à Saint-Domingue, dans un foyer pour personnes âgées. Elle venait de fêter ses 91 ans. Bien connu des amateurs de suraigus stratosphériques, le soprano nait à Barcelone le 7 décembre 1930, une date prémonitoire pour une future chanteuse puisqu’il s’agit de la date traditionnelle d’ouverture de la Scala de Milan. En 1952, Maria Remolá souhaite rendre visite à une de ses tantes établie à Cuba. Comme cela se pratiquait dans les pays communistes à l’époque, c’est sa tante qui l’invite officiellement pour 15 jours. Mais le soprano décidera de s’y installer définitivement ainsi que sa famille. María Remolá commence des études de chant avec Francisco Fernández Dominicis (1883-1968), un ancien ténor cubain qui connut une certaine carrière internationale : il avait débuté à la Scala en 1914, à l’Opéra-comique en 1916, à Monte-Carlo en 1917. Toscanini l’avait choisi comme Fenton à Milan en 1921. Il était revenu à Cuba en 1930. Remolá se perfectionne ensuite avec le soprano bulgare Liliana Yablenska. Ses débuts professionnels ont lieu en 1958 avec la compagnie Aguilá-Martelo, dans le rôle-titre de Marina d’Emilio Arrieta (zarzuela en deux actes révisé en opéra en trois actes). Elle fait partie des fondateurs du Teatro Lírico Nacional, avec lequel elle interprète un grand nombre d’opéras (Rigoletto, Don Pasquale, Il Barbiere di Siviglia, La Traviata, Lucia di Lammermoor…), des zarzuelas (Los Gavilanes, Bohemios, Doña Francisquita, Maria de la O…) et des opérettes (Le Comte de Luxembourg, La Veuve joyeuse, Princesse Czardas…). Surnommée le Rossignol cubain, sa carrière devient internationale (surtout de l’autre côté du rideau de fer) : elle chante en URSS, en Bulgarie, en Mongolie, au Viet Nam, en Corée ou au Mexique, mais aussi aux Etats-unis et, semble-t-il, en France. Son registre suraigu est particulièrement étendu et le contre-sol ne lui fait pas peur. Elle couronne même « Ah vous dirais-je Maman » d’un contre si. Néanmoins, au contraire d’une Mado Robin, sa voix dispose d’une certaine aisance dans le grave, ce qui lui permet de chanter des rôles plus lyriques (Liu par exemple) quoique son médium soit un peu blanc. Le soprano interprète également la musique populaire latino-américaine, et en particulier cubaine (des tubes de l’époque comme Siboney), à la radio, à la télévision et même dans des cabarets, et ce jusque dans les années 80. Elle était mariée au compositeur cubain Felix Guerrero qui dirigea également l’orchestre de l’opéra de La Havane dans les années 60. Elle s’établit plus tard à Saint-Domingue où elle enseigna le chant.

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