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Discothèque idéale : Henze – The Bassarids (Albrecht, Koch Schwann – 1991)

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Brève
28 décembre 2025
The Bassarids (Les Bassarides) est un des opéras les plus connus de Hans Werner Henze dont nous célébrerons le centenaire en 2026. À part l’orignal anglais, il existe deux autres versions en langue allemande et italienne.

Créé en 1966 au Festival de Salzbourg ainsi qu’en 1968 à l’opéra de Santa Fe, sous la direction du compositeur, il relate le destin de Dionysos, venu se venger de son oncle Penthée qui tente d’opprimer le culte voué au dieu et à sa mère Sémélé. Le sujet a quelques prédécesseurs dans l’histoire de la musique, l’oratorio Sémélé de Haendel ou Les Mamelles de Tirésias de Francis Poulenc et Guillaume Appolinaire peuvent être associés à la même source mythique. Wystan Hugh Auden, qui travailla aussi pour Benjamin Britten ou Igor Strawinsky, et Chester Kallmann signèrent le livret inspiré des Bacchantes d’Euripide.

À ce jour, trois productions se trouvent dans le commerce : l’originale avec l’Orchestre Philharmonique de Vienne sous la baguette de Christoph von Dohnányi – mort en septembre 2025, une autre de 1986 (sortie en 1991) avec Gerd Albrecht à la tête du Radio-Symphonie-Orchester Berlin, et la pus récente, un DVD datant de 2019, à nouveau avec l’orchestre viennois à Salzbourg, cette fois-ci dirigé par Kent Nagano, dans une mise en scène de Krzysztof Warlikowski. S’y ajoutent trois extraits orchestraux gravés en 2007 par Markus Stenz et le Gürzenich Orchester Cologne.

L’interprétation de Dohnányi, défenseur de longue date de la musique de Henze, a la chance d’être celle de la création, mettant en vedette entre autres Loren Driscoll et William Dooley. Le jeu orchestral très contrasté mise sur une immédiateté expressionniste. Gerd Albrecht, autre interprète fidel des œuvres de Henze et figure incontournable de la création lyrique de son temps, affectionne un son plus clair et homogène ainsi que des tempos plus adaptés. Nagano, davantage porté sur les détails, propose une version très colorée et visuelle, avec Tanja Ariane Baumgartner dans le rôle d’Agave.

Une fois de plus, il est quasiment impossible d’opter pour une seule de ces trois prestations. Si nous choisissons celle d’Albrecht, c’est uniquement parce qu’elle permet peut-être davantage un premier contact avec l’univers lyrique de Henze, pour un public souhaitant (re)découvrir cet immense compositeur.

Références :
Salzbourg 1966 : Orfeo, 2003, C 605 032 I.
Berlin 1986 : Koch Schwann Musica Mundi, 1991, CD 314 006 K3.
Salzbourg 2018 : Arthaus, 2019, 109413 [DVD].
Extraits : Capriccio, 2007, 71 134.

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