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Embarquement pour Naples avec Glossa

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Brève
30 juillet 2013
Embarquement pour Naples avec Glossa

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Label du plus fantasque des gambistes (Paolo Pandolfo) et du plus aventureux des chefs (Hervé Niquet) – à moins que ce ne soit l’inverse –, Glossa aime aussi arrondir les angles et donner dans le pastel comme en témoigne l’Arcadie classicisante où baigne son intégrale des cantates italiennes de Haendel sagement ordonnancée par Fabio Bonizzoni à la tête de son ensemble la Risonanza. La série a connu un franc succès et trois des sept volumes qui la composent se sont d’ailleurs vu décerner le prestigieux Stanley Sadie Handel Recording Prize (l’International Handel Recording Prize fut ainsi rebaptisé en 2005 en hommage au fameux musicologue et critique britannique). Parce qu’on ne change pas une équipe qui gagne, le chef italien dirigeait à nouveau sa phalange et Roberta Invernizzi dans Aci, Galatea e Polifemo l’été dernier pour les micros de Glossa, Blandine Staskiewicz et Lisandro Abadie complétant la distribution de cette fête vocale imaginée par Haendel lors de son séjour à Naples en 1708. Sortie prévue le 10 septembre. Mais pour l’heure, c’est en compagnie d’Antonio Florio et d’une poignée de ses Turchini que Roberta Invernizzi investit la cité parthénopéenne afin d’inaugurer une nouvelle collection dédiée aux voyages de chanteurs célèbres, en l’occurrence Faustina Bordoni (1697-1781), future rivale de Francesca Cuzzoni à Londres dans les opéras du Saxon.

Certes, le métal de Vivica Genaux, qui a récemment consacré un album à l’illustre cantatrice (Deutsche Harmonia Mundi), semble a priori mieux indiqué pour évoquer son mezzo, moins clair que pénétrant, ainsi que le décrit Quantz ; le soprano de Roberta Invernizzi se révèle fort léger, sinon parfois évanescent, le soutien n’est pas sans faille et certains passages plus ardus exposent des limites moins perceptibles dans son dernier disque (album Vivaldi). Par contre, alors que la colorature américaine restait sur son quant-à-soi, comme hypnotisée par sa propre virtuosité, le rossignol milanais affiche une tout autre vivacité et une présence au texte incomparable. Grisés par son agilité perlée et son brio ornemental ou exaspérés par ses coquetteries (tout est affaire de goût), les uns et les autres devraient toutefois se rejoindre pour saluer l’originalité du programme qui couvre une période méconnue de la carrière de la Faustina (1721-1732) et recèle son lot de raretés (Vinci, Porpora), voire quelques joyaux signés Mancini (« Canta e dì caro usignolo ») ou Bononcini (« Lasciami un sol momento ») – ce dernier laissant entrevoir des ressources expressives encore en devenir, la future muse et compagne de Johan Adolf Hasse ayant ébloui son auditoire longtemps avant de l’émouvoir. [Bernard Schreuders]

  • I Viaggi di Faustina. Roberta Invernizzi, soprano. I Turchini, Antonio Florio. GLOSSA GCD 922606 (1 CD)
  • Aci, Galatea e Polifemo. Roberta Invernizzi, soprano, Blandine Staskiewicz, mezzo-soprano, Lisandro Abadie, basse. La Risonanza, F. Bonizzoni. Glossa GCD 921515 (2 CD), à paraître le 10 septembre 2013.

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