Plus connu des amateurs de musique symphonique que d’opéras, Guennadi Rojdestvenski est un chef d’orchestre russe, aujourd’hui âgé de 85 ans, ami et proche de tous les compositeurs et grands instrumentistes de son pays. Il fut, paraît-il, surnommé « super-génie » par Sergueï Prokofiev alors qu’il avait à peine 20 ans. Invité à la Philharmonie de Paris le 28 novembre dernier dans un programme comprenant notamment la Neuvième Symphonie de Chostakovitch, il aurait d’après le site Slippedisc.com refusé de diriger sous prétexte que son nom ne figurait pas sur les billets du concert, contrairement à celui du pianiste Mikhail Pletnev (voir ci-dessous). Vrai ou faux ? L’histoire est à rapprocher du coup de gueule de Piotr Beczala en juin dernier découvrant sur l’affiche de Tannhäuser à l’Opéra de Cracovie les noms des chanteurs écrits moins gros que ceux du metteur en scène et de son équipe (voir brève du 17 juin 2016) ou, dans un autre genre, Mozart et Losey placé côte à côte sur l’affiche du Don Giovanni réalisé par ce dernier. Avec pour conclusion, cet aphorisme attribué à Claude Frisoni : « C’est leur ego qui empêche les hommes d’être égaux ».
