Le 16 décembre, le chef d’orchestre finlandais Leif Segerstam, 75 ans, a donné une leçon d’anatomie aux lecteurs du journal Hufvustadsbladet. Il y tenait en effet des propos d’une colossale finesse, expliquant qu’il existe une grande différence entre un chef et une cheffe d’orchestre. Quand une femme dirige, le son serait selon lui « plus mince et plus concentré », pour une raison toute naturelle. Prenant l’exemple précis d’une de ses collègues, il a déclaré : Susanna Mälkki saknar ballar. Autrement dit, celle qui, après avoir été notamment l’élève du maestro Segerstam lui-même, fut la première femme à diriger à la Scala de Milan, et qui sera en février dans la fosse de Garnier pour la reprise d’Yvonne, princesse de Bourgogne, celle que la France a faite Chevalier de la Légion d’honneur en 2016, Susanna Mälkki pour ne pas la nommer, est dépourvue de certains appendices génitaux propres à la gent masculine. Leif Segerstam, lui, aurait-il été privé à la naissance d’un organe placé un peu plus haut, sous le crâne, et censément commun aux deux sexes ?
La leçon d’anatomie du professeur Segerstam
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Brève
22 décembre 2019
La leçon d’anatomie du professeur Segerstam
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