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Le Metropolitan de New-York annule sa saison 2020/21… et annonce la suivante

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Brève
24 septembre 2020
Le Metropolitan de New-York annule sa saison 2020/21… et annonce la suivante

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Coup dur pour le Metropolitan Opera et ses spectateurs. Déjà fermée depuis mi-mars, l’institution new-yorkaise a pris la difficile décision d’annuler l’intégralité de sa saison 2020-21. Décision encore plus difficile pour les personnels, dont plus d’un millier avaient été mis au chômage technique en avril, qui conservent toutefois leur couverture social, mais n’ont plus aucun salaire (en tout cas du Met). La salle restera fermée jusqu’en septembre 2021. Pour faire revenir le public, l’objectif de Peter Gelb, son directeur, est de maintenir l’excellence de la maison, tout en en baissant drastiquement les coûts. Gelb s’est déclaré prêt à offrir à nouveau un salaire au personnel durant la fermeture, en contrepartie de concessions sur le long terme, négociées avec les syndicats. En 2018, le Met avait débarqué son ancien directeur musical, James Levine, accusé de harcèlement sexuel dans sa jeunesse. L’annonce, un peu plus tôt dans la semaine, que leur conflit s’était soldé par une indemnisation de 3,5 millions de dollars, en faveur du chef américain, ne devrait pas aider à faire avaler la pilule aux employés de l’opéra. La nouvelle saison ouvrira en septembre avec la création locale de Fire Shut Up in My Bones, de Terence Blanchard, premier compositeur noir accueilli au Met, comme tient à le préciser son directeur. Le livret est basé sur l’autobiographie très crue du journaliste, noir également, Charles M. Blow qui raconte son viol, ses propres tentatives de harcèlement (les fameux bizutages américains), sa bisexualité supposée… On se  croirait presque dans Rigoletto. Trompettiste de jazz de formation, Blanchard est compositeur de musiques de films (Malcom X, La 25e heure) et est déjà l’auteur d’un ouvrage lyrique Champion, sur la vie du boxeur Emile Griffth, créé à l’Opera de Saint Louis. Deux autres créations locales sont également prévues : Eurydice de Matthew Aucoin, compositeur de 29 ans qui a déjà 4 opéras à son actif, et Hamlet de l’australien Brett Dean. Au chapitre des nouvelles productions, on notera un Rigoletto monté par le consensuel Bartlett Sher, avec Quinn Kelsey, Rosa Feola et Piotr Beczała (futur Parsifal à Bayreuth…) qui sera également de la reprise d’Eugène Onéguine, et une Lucia di Lammermoor vue par Simon Stone (et qui pourrait encore davantage choquer le public new-yorkais que la précédente version), avec Nadine Sierra et Javier Camarena. La version originale en cinq actes et en français de Don Carlos sera montée au Met pour la première fois et dirigé par Yannick Nézet-Séguin, avec Sonya Yoncheva, Elīna Garanča, Matthew Polenzani, Etienne Dupuis, Günther Groissböck, et John Relyea. La nouvelle mise en scène de Sir David McVicar ne devrait pas choquer les foules. Sondra Radvanovsky, Elena Stikhina, Aleksandra Kurzak, Brian Jagde, Joseph Calleja, Roberto Alagna, Evgeny Nikitin, George Gagnidze, Željko Lučić, Yannick Nézet-Séguin et Carlo Rizzi se bousculeront dans Tosca. Rare triomphe de billetterie la saison passée, Porgy and Bess sera opportunément repris. Ariadne auf Naxos affichera une belle distribution (Lise Davidsen, Isabel Leonard, Brenda Rae et Brandon Jovanovich) sous la direction du vétéran Marek Janowski. Nina Stemme reprendra Elektra, Anna Netrebko sera Turandot (et sans son mari, comme quoi c’est possible). Quant à Jonas Kaufmann, il ne sera pas là. Très belle distribution également pour Meistersinger (Volle, Vogt, Davidsen, Grossböck, Zeppenfeld), dirigé par Antonio Pappano. Le baroque sera de retour avec Elza van den Heever en Rodelinda : presque 300 ans séparent cette oeuvre de celle de Blanchard ! Programme complet ici. Les femmes chefs d’orchestre seront bien représentées, avec la française Nathalie Stutzmann, dont ce seront les débuts et qui dirigera Iphigénie en Tauride, l’américaine Karen Kamensek (pour la reprise d’Akhnaten de Philip Glass), la sud-coréenne Eun Sun Kim (La Bohème), l’anglaise Jane Glover (Die Zauberflöte, ou plutôt The Magic Flute, en version condensée pour enfants), ainsi que la finlandaise Susanna Mälkki (The Rake’s Progress).

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© Marcel René Kalt alias Groovio pour Wikipedia

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