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Les Suisses, l’Opéra et la Revue

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Brève
30 mai 2011
Les Suisses, l’Opéra et la Revue

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Les Suisses, contrairement aux Français, ont gardé le goût de la grande tradition de la Revue musicale où la satire et la gaudriole, font un bon et salutaire ménage (dans tous les sens de l’expression !) avec la musique, le théâtre et la danse. Il n’est que de se rendre sur les Hauts de Lausanne, dans le cabaret de Barnabé à Servion, pour retrouver l’esprit qui animait autrefois nombres de théâtres et cabarets parisiens. Où encore d’assister à Genève en décembre, à la Revue annuelle pour percevoir l’extraordinaire complicité du public avec ce qui se dit, se danse et se chante en scène. Tout cela monté avec un grand professionnalisme qui ne souffre d’aucun à peu près (Pierre Naftule en a été longtemps le dramaturge). En France c’est ce professionnalisme aussi qui a fait le succès de la « Marie-Thérèse Porchet » de Joseph Gorgoni (qui avait même interprété la Duchesse de Karckentorp de Donizetti au Grand Théâtre !).

Et cela marche aussi à la Radio Suisse Romande où l’émission Aqua Concert, des humoristes Patrick Lapp et Jean-Charles Simon, attire un large public. Les deux compères sont de fervents mélomanes et leur délicieux délire hebdomadaire se mêle aux grandes œuvres du répertoire et à la présentation de jeunes artistes. D’où l’idée de transposer cela au théâtre, avec des scènes d’opéra chantées « live », et de créer la compagnie « Digest Opéra » qui tourne actuellement en Suisse et qui fait un « carton ». Les voilà, par exemple, en déménageurs dans l’appartement de la défunte Violetta Valéry et les commentaires vont bon train. Un tel pari ne fonctionne qu’avec d’excellents chanteurs (les scènes ne sont jamais parodiées), capables de franchir la distanciation loufoque, digne d’un Brecht déjanté, imposée par les humoristes. C’est le cas, dans La Traviata, vue à Yverdon le 13 mai dernier, sous la houlette du pianiste Leonardo Angelini. Le ténor italien, Maurizio Pace, chante Alfredo avec une belle musicalité et une voix souple et brillante. A ses côtés, deux habitués des scènes du Grand Théâtre ou de Lausanne: Marc Mazuir excellent Germont et Brigitte Hool qui se joue aisément des difficultés du rôle de Violetta (l’autre fidèle de la Compagnie est le baryton Rubén Amoretti). Le public leur fait un succès mérité et les chanteurs sont les rois de la fête. [MQ]

 

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