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Mort de Franz Grundheber

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Brève
29 septembre 2025

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Le baryton allemand, né le 27 septembre 1937, est mort le jour même de son 88e anniversaire. Après trois années dans l’armée de l’air, il avait commencé des études de chant puis obtenu une bourse de l’Université d’Indiana. Il débute à l’Opéra de Hambourg en 1966. Doté d’une voix très étendue, Franz Grundheber a pu défendre une grande variété de répertoires (on parle de 150 rôles) : Verdi (Rigoletto, Macbeth, Germont, Boccanegra, Iago, Amonasro), Wagner (Holländer, Amfortas, Kurwenal), Strauss (Barak, Mandryka, Orest, Faninal), Berg (Wozzeck, Schigolch) et même Mozart (il a d’ailleurs chanté le rôle de ténor de Monostatos à Paris en 1977 !)… Sa voix très souple lui permettait une grande aisance, mais son style de chant et son tempérament théâtral exceptionnel le destinait davantage aux ouvrages à fort potentiel dramatique plutôt qu’au belcanto, voire à l’opéra français (il a peu chanté ce répertoire mais on a pu l’entendre dans la Damnation de Faust à Garnier en 1988). On a pu constater cet écart de style à Paris en 1984 alors qu’il alternait dans Macbeth avec le très châtié Renato Bruson. Sa composition du rôle de Rigoletto était par exemple très investie et son Scarpia particulièrement sadique. Wozzeck fut longtemps un de ses rôles majeurs : on a pu l’y entendre à Paris à Garnier en 1986 (Lothar Zagrosek / Ruth Berghaus) et surtout au Châtelet en 1992 sous la direction de Daniel Baremboim, dans une légendaire production de Patrice Chéreau. Outre les ouvrages précités, on a pu également l’entendre à Paris en Mandryka (Arabella, 1981), Ruprecht (L’Ange de Feu, 1986), Scarpia (1995), Amonasro (Aida au Stade de France, 2001), Cardillac (2008), Schigolch (Lulu, 2011) et finalement le Haushofmeister (Ariadne auf Naxos, 2015). Il avait alors 77 ans !

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