L’actuelle campagne présidentielle nous l’a appris : en politique, tous les coups sont désormais permis. Aussi est-ce avec méfiance que l’on accueille l’information qui circule à toute vitesse en ce moment sur les réseaux sociaux. D’après un article en provenance d’un journal non identifié (voir ci-dessous), la mairie de Béziers aurait interdit aux candidats du 32e concours national de chant lyrique, organisé les 1er et 2 avril dernier, d’interpréter certains compositeurs, dont Jacques Offenbach. Les origines juives allemandes du père de La Belle Hélène, pourtant naturalisé français, et la famille politique du maire FN de la ville, Robert Menard, ne feraient pas bon ménage. Poisson d’avril ? Si tel est le cas, la farce est nauséabonde ; l’information l’est davantage si elle est avérée. Le règlement du concours de chant, consultable en ligne, ne comporte aucune discrimination relative aux compositeurs interprétés. Tout au plus insiste-t-on sur la nationalité des candidats, sinon française du moins autre mais dans ce cas accompagnée d’un titre de séjour en cours de validité et d’un diplôme obtenu en France. Contactés hier par messagerie, les organisateurs de la compétition, Les Amis du Bel Canto Béziers, n’ont pour l’instant pas répondu.
