Un bâtiment s’élevant dans les airs, tracté par une montgolfière, tel est le visuel choisi par l’Opéra de Rennes pour illustrer sa nouvelle saison. Une image forte et poétique confortée aujourd’hui par le conventionnement quinquennal de l’institution. Elle rejoint les Opéras de Lille, Tours, Limoges et Dijon au sein du réseau des Théâtres lyriques d’intérêt national.
Voilà déjà plusieurs années que la maison rennaise répond au cahier des charges de ce label, que ce soit quant à la diversité des répertoires, la politique de création, le nombre de représentations…
Comme le souligne Matthieu Rietzler, son directeur depuis sept ans, « si ce conventionnement représente pour les artistes et les équipes de l’Opéra de Rennes une importante reconnaissance, il est surtout un engagement pour l’avenir.
En effet il fédère autour de l’Opéra, à la fois l’Etat, la ville de Rennes, Rennes Métropole, le département d’Ile-et-Vilaine, la région Bretagne, ainsi que de nombreux partenaires privés. Tous partagent l’ambition d’un opéra résolument créatif et populaire, innovant autant qu’ouvert à toute la diversité du répertoire du baroque au contemporain.
Il conforte l’une des singularités de l’Opéra de Rennes, seul opéra de Bretagne, qui considère la coopération artistique comme valeur cardinale de son projet :
- – Coopérations avec Angers Nantes Opéra pour une dynamique lyrique à l’échelle du grand ouest et une meilleure diffusion des productions
- – Coopérations avec un orchestre permanent – l’Orchestre national de Bretagne – comme avec des ensembles spécialisés : le Banquet Céleste et le Choeur de chambre Mélisme(s), tous deux en résidence, ainsi qu’une complicité au long court avec les ensembles Il Caravaggio, Miroirs étendus ou encore Correspondances et Le Caravansérail.
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– Coopérations au sein de la co[opéra]tive pour faire vivre l’opéra dans mais aussi en dehors des grandes métropoles régionales.
– Coopérations avec de nombreux théâtres et scènes pluridisciplinaires pour que l’opéra se déploie dans toute la Bretagne : Lorient, Morlaix, Quimper, Brest, Vannes ou Sarzeau cette saison. - – Coopérations avec le tissu culturel local ainsi que les acteurs de l’éducation populaire pour penser l’opéra comme un outil d’émancipation, au plus près des habitants du territoire. »
« Enfin, achève Matthieu Rietzler, que ce conventionnement arrive au moment où nous est confiée la re-création pour les théâtres – après le plein air de l’Archevêché – de La Calisto, l’une des productions les plus importantes du dernier festival d’Aix est un joli alignement de planètes. »