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Ubu Roi à l’Athénée : ceci n’est pas une opérette

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Brève
11 octobre 2024

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Avec une trentaine de titres à son catalogue, le nom de Claude Terrasse (1867-1923) est indissociable de l’opérette. Si aucune de ses œuvres n’a franchi la barre de la postérité, elles restent considérées pour leur caractère fantaisiste et satirique, dans la digne continuité d’Offenbach, à une époque où le genre préférait se diluer dans un sentimentalisme de convention.

Depuis leur fondation en 2012 par Benjamin El Arbi et Mathieu Franot, Les Frivolités Parisiennes sont reconnues – et appréciées – pour leur active contribution à la redécouverte du répertoire lyrique léger français, à travers l’exhumation réjouissante d’ouvrages oubliés. Le dernier en date ? Gosse de riche de Maurice Yvain  en début d’année.

Bien que mis en musique par Claude Terrasse, Ubu Roi, leur nouveau spectacle à l’Athénée jusqu’au 20 octobre puis à Reims en novembre, n’a rien à voir avec l’opérette. Il s’agit de la pièce d’Alfred Jarry, créée au Nouveau-Théâtre (actuel Théâtre de Paris) en 1896, pour laquelle Terrasse avait composé une musique de scène jouée au piano par le compositeur lui-même. La partition fut confiée pour la première fois à un ensemble de seize instruments – cuivres, bois, contrebasse et percussion – en mars 1908 lors d’une représentation de gala en hommage à Jarry, décédé quelques mois auparavant. « La musique de M. Claude Terrasse est délicieuse de gras et robuste comique » s’ébaudissait le journal Comoedia lors d’une reprise de la pièce en février 1922. Depuis, la partition n’avait jamais été entendue dans sa version orchestrale.

C’est cette redécouverte que proposent Les Frivolités parisiennes, dans un spectacle qui ne relève que du genre théâtral. Dans un décor tubulaire, la mise en scène de Pascal Neyron impulse le rythme soutenu qu’appelle la succession de courtes scènes. Onze instrumentistes ponctuent la pièce des virgules musicales composées par Terrasse lorsqu’ils ne viennent pas en renfort de la troupe de comédiens menée bon train par Paul Janson et Sol Espeche en Père et Mère Ubu. Revit ainsi le chef-d’œuvre de Jarry, absurde, sarcastique, déjà surréaliste avec son texte grinçant et sa musique pouet pouet tralala, sans chanteurs, ni chansons.

Ubu roi. Texte d'Alfred Jarry ; musique de Claude Terrasse ; mise en scène de Pascal Neyron ; Les Frivolités parisiennes ; jusqu'au 20 octobre à l'Athénée Théâtre Louis Jouvet (plus d'informations).

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© Jean-Baptiste Cagny

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