Forum Opéra

The Spectre's Bride

arrow_back_iosarrow_forward_ios
Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
CD
6 juillet 2017
Lénore lave plus blanc

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Cantate pour solistes, chœur et orchestre, op. 69

Créée à Pilsen le 28 mars 1885

Détails

La jeune fille

Simona Šaturová

Le spectre

Pavol Breslik

Le narrateur

Adam Plachetka

Wiener Singakademie

ORF Radio-Symphonieorchester Wien

Direction musicale

Cornelius Meister

Enregistrement live realise au Konzerthaus de Vienne, les 2 et 3 juin 2016

1 CD Capriccio C5315 – 78 minutes

Le succès international du Stabat Mater valut à Dvořák de nombreuses commandes à honorer à l’étranger, et notamment en Angleterre. Dès 1883, Leeds lui réclama un oratorio et Birmingham eut droit en 1885 à la première hors Autriche-Hongrie d’une œuvre rebaptisée The Specter’s Bride dans sa version en anglais, mais pour laquelle le compositeur avait initialement choisi un poème en tchèque dû à Karel Jaromír Erben, intitulé Svatební Košile, autrement dit « Les chemises de la fiancée ». L’intrigue de ce conte fantastique rappelle beaucoup la Lenore de Gottfried August Bürger, ballade gothique qui fut en 1774 un des premiers grands succès du préromantisme, traduite dans de nombreuses langues et mises en musique par maint compositeur. Variante par rapport à la chevauchée de l’infortunée Lenore que son fiancé devenu spectre conduit au cimetière, l’héroïne imaginée par Erben est sommée par le cavalier de se défaire en cours de route de tout son bagage : son livre de prières, la croix de sa mère, jusqu’aux fameuses chemises qu’elle a cousues pour son trousseau. Une prière finalement prononcée lui permettra d’échapper à un séjour prolongé au royaume des défunts.

Bien que sa carrière ait Prague pour centre, Simona Šaturová est régulièrement invitée à Bruxelles : elle y a participé à plusieurs productions mozartiennes et fut en 2012 l’héroïne de la surfureuse Traviata montée par Andrea Breth. Dans sa première intervention, l’aigu forte paraît très tendu, et le vibrato semble déjà un peu trop prononcé ici et là. Cette mauvaise impression initiale se dissipe heureusement par la suite, et l’expressivité de l’artiste l’emporte, jusque dans sa prière qui permet le renversement final. Pavol Breslik est, lui, un spectre juvénile et tendre, extrêmement séduisant, à qui l’on donnerait le bon dieu sans confession. Ces qualités compensent la relative légèreté de la voix, pour un personnage où l’on peut imaginer des ténors plus lourds. Adam Plachetka complète harmonieusement cette distribution : la basse n’est ici que le narrateur de l’action et ne participe en rien. Alors que la soprano et le ténor dialoguent, il lui revient de commenter les incidents, avec le soutien du chœur. Il a néanmoins sa part des onomatopées et effets sonores dont le poème est émaillé, et c’est ici le diseur qui s’impose, autant que le chanteur.

Evidemment, même si l’œuvre est relativement peu familière hors de Tchécoslovaquie, elle est loin d’en être à son premier enregistrement. Plusieurs générations de grands chanteurs tchèques s’y sont illustrées : Eva Urbanová, Josef Protschka, ou Beno Blachut pour remonter aux gravures historiques. Sous la baguette experte du jeune chef allemand Cornelius Meister, l’Orchestre symphonique de la radio de Vienne distille des sonorités luxuriantes, et les choristes de la Wiener Singadkademie sont les protagonistes actifs qu’appelle la partition.

A noter que Martinů a lui-même composé en 1933 une Fiancée du spectre, pour le même effectif vocal et instrumental et d’après le même poème, mais qui ne dure qu’une petite demi-heure (c’était initialement la troisième partie de Spalícek).

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.
51rmpunz-fl._ss500

Note ForumOpera.com

3

❤️❤️❤️❤️❤️ : Exceptionnel
❤️❤️❤️❤️🤍 : Supérieur aux attentes
❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Cantate pour solistes, chœur et orchestre, op. 69

Créée à Pilsen le 28 mars 1885

Détails

La jeune fille

Simona Šaturová

Le spectre

Pavol Breslik

Le narrateur

Adam Plachetka

Wiener Singakademie

ORF Radio-Symphonieorchester Wien

Direction musicale

Cornelius Meister

Enregistrement live realise au Konzerthaus de Vienne, les 2 et 3 juin 2016

1 CD Capriccio C5315 – 78 minutes

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

L’arbre généalogique de Wagner
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

La subtilité, l’élégance…
Véronique GENS, Hervé NIQUET
CD