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La zarzuela ne mourra pas

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Actualité
25 mai 2024
Bref rappel de l’histoire d’un genre typiquement espagnol

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Un séjour à Madrid, pour aller au Teatro Real par exemple, ou pour passer des heures au Museo Thyssen Bornemisza ou encore au Musée de la Reine Sofia (à préférer au Museo Prado), peut être l’occasion de prendre des places pour le Teatro de la Zarzuela, en plein centre de la ville et à deux pas des musées cités plus haut.
Comme son nom l’indique, ce théâtre est presque entièrement dédié à ce genre très particulier, tellement unique du reste qu’on ne l’a pas traduit, et très longtemps limité à la capitale espagnole.
La zarzuela (« la ronceraie » en français), avant d’être un genre musical est le nom d’un site à une petite demi-heure de Madrid, que Philippe V d’Espagne, au début du XVIIe, avait choisi comme pavillon de chasse. Ce lieu magnifique est toujours utilisé par la famille royale d’Espagne pour y séjourner ou y recevoir. Pour agrémenter les soirées, on décida très tôt de faire de ce palais un lieu de représentations théâtrales : les « fiestas de la zarzuela » étaient nées. Comment définir ce genre et comment expliquer qu’on ne l’ait jamais traduit ?
On n’est, à ses débuts tout du moins, pas tout à fait dans le registre de l’opéra, même si on s’en inspire, on se rapproche un peu de l’opéra-comique à la française (dans sa forme originale) ; on n’est pas très loin non plus du Singspiel allemand, avec son lot d’extravagances. La zarzuela prend sa forme définitive (et donc bien distincte de l’opéra) dans la première moitié du XIXe qui la rapproche fortement de l’opérette française, qui naît du reste à peu près au même moment. Des deux types de zarzuelas qui vont émerger (la grande et la petite pour faire simple), la seconde est celle qui, aujourd’hui, récolte le plus les faveurs du public espagnol – et particulièrement madrilène. Durée d’une heure au total avec des parties parlées conséquentes, des airs et ensembles accessibles à des chanteurs certes confirmés mais qu’on ne pourrait pas distribuer dans des opéras (encore que Placido Domingo ou Montserrat Caballé s’y soient commis), le tout agrémenté de ce folklore espagnol incontournable : séguedille, fandango, et flamenco !
Les compositeurs de zarzuelas sont innombrables ; réputés en Espagne, force est de constater qu’à quelques exceptions près (Granados, de Falla, Albéniz) ces célébrités locales n’ont guère essaimé au-delà de leur pays. Tomás Bretón reste toutefois régulièrement à l’affiche : avec « La verbena de la Paloma », il a composé une pièce qui n’a jamais connu le déclin. Gageons, à constater l’affluence croissante ces dernières années, que ce genre musical a de beaux jours devant lui.
Le site du Teatro de la zarzuela donne un bon aperçu des programmations de nos jours.

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