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RAVEL, L'Heure espagnole — Rome

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Spectacle
11 septembre 2012
Allegro ironico

Note ForumOpera.com

2

Infos sur l’œuvre

Détails

Maurice RAVEL
L’Heure espagnole
Comédie musicale en 1 acte
Livret de Franc-Nohain d’après sa pièce
Créée le 19 mai 1911 à l’Opéra-Comique, Paris.
Mise en scène
Cesare Scarton
Torquemada, horloger
Moisés Marín García
Concepción, sa femme
Carmen Romeu
Gonzalve, poète
Flaviano Bianchi
Ramiro, muletier
Dario Ciotoli
Don Inigo Gomez, banquier
Dionisos Tsantinis
Giacomo PUCCINI
Gianni Schicchi
Opéra en 1 acte
Livret de Giovacchino Forzano
Créée le 14 décembre 1918 au Metropolitan Opera, New York.
Gianni Schicchi, 50 ans
Sergio Vitale
Lauretta, 21 ans, sa fille
Rosa Feola
Zita, “la vieille”, cousine de Buoso
Adriana di Paola
Rinuccio, neveu de Zita
Davide Giusti
Gherardo, neveu de Buoso
Moisés Marín García
Nella, sa femme
Chiara Pieretti
Gherardino, leur fils
Giacomo Alicandro voix blanche de l’Académie
Betto di Signa, beau-frère de Buoso
Federico Benetti
Simone, cousin de Buoso
Dionisos Tsantinis
Marco, son fils
Simone Alberti
La Ciesca, femme de Marco
Julia Halfar
Maestro Spinelloccio, médecin
Dario Ciotoli
Ser Amantio di Nicolao, notaire
Dario Ciotoli
Pinellino, cordonnier
Luca Lombardo
Guccio, teinturier
Marco Simonelli
Mise en scène
Cesare Scarton
Ensemble Novecento
Direction musicale
Carlo Rizzari
Parco della Musica, auditorium – Salle Petrassi, mardi 11 septembre, 20 heures 30
  Le Santa Cecilia Opera Studio, au sein duquel de jeunes artistes lyriques perfectionnent leur art sous la direction, notamment, de Renata Scotto, a choisi de présenter deux sommets d’ironie somme toute assez rares sur les scènes, mais dont le couplage sonne comme une évidence. La troupe est accompagnée par l’ensemble Novecento, composé lui aussi de jeunes musiciens issus du Santa Cecilia Music Masters, programme cousin de l’Opera studio.

 
Dans la petite salle Petrassi du Parco della Musica, la mise en scène de Cesare Scarton a d’abord le mérite de la simplicité: plusieurs panneaux peints sur 3 faces, qui, collés les uns aux autres, représentent tantôt un rideau évoquant la commedia dell’arte, tantôt l’une des innombrables horloges de Torquemada , tantôt une vue de Florence. A cela s’ajoutent les caisses d’horloges où se cachent les amants de Concepción, quelques boîtes appartenant à l’infortuné Buoso et le lit de mort très mobile de celui-ci.
 
Disons-le d’emblée, ce qui frappe et séduit, c’est l’enthousiasme des jeunes chanteurs comme leur réelle et prometteuse aisance sur scène. Cela fait particulièrement merveille dans Gianni Schicchi, où les faux éplorés sont grotesques sans verser dans la caricature, donnant au spectacle une vraie homogénéité. Sergio Vitale impose dès son apparition une grande autorité, jusque dans son chant, remarquable en particulier dans la scène du faux testament où l’alternance de la voix de fausset du faux Buoso et le baryton de Schicchi consacre aussi une vraie performance d’acteur. Le Rinuccio de Davide Giusti s’impose lui aussi, malgré l’effort visible que lui coûte son air « Firenze è come un albero sfiorito », don’t il s’acquitte fort honorablement. Remarquable Lauretta de Rosa Feola qui franchit fièrement le fameux « Babbino caro », mais mention spéciale pour la « vieille » Zita d’Adriana di Paola, dont la voix chaude fait mouche dans l’indignation hypocrite. Les comprimari s’amusent visiblement et nous aussi.
 

L’Heure espagnole hélas suscitera moins d’éloges, non qu’elle ait manqué d’engagement, mais il est indéniable que la langue de Molière –ainsi que le chef Carlo Rizzari nous en avait prévenu avant la représentation- de surcroît dans une œuvre où l’on déclame plus qu’on ne chante, avec de redoutables variations, a créé bien des difficultés au quintette pourtant très appliqué dans son chant (très bon finale « Un financier… » d’ailleurs). Certes, le poète de Flaviano Bianchi est d’une réjouissante niaiserie mais il a encore quelque peine à bien projeter sa voix et le banquier de Dionisos Tantinis est correct mais un peu timoré (se réservait il pour Schicchi, où il est apparu sous un jour meilleur en Simone ?). C’est la Concepción décidément insatisfaite de Carmen Romeu qui tire le mieux son épingle du jeu, remarquable de justesse mais aussi de puissance malgré une diction incertaine. Elle est suivie de près par le muletier faussement naïf de Dario Ciotoli, qui sera lui aussi encore meilleur dans le rôle du notaire de Schicchi.
 
L’orchestre, réduit à moins de 30 musiciens, est admirablement conduit par Carlo Rizzari avec une énergie qui rappelle beaucoup celle du patron de l’orchestre de l’académie, Antonio Pappano, dont il est le chef assistant. L’orchestre parvient à se mouvoir non sans brio mais parfois un peu trop fort pour ne pas noyer les chanteurs, au sein des harmonies complexes du langage ravélien. Lui aussi plus à son aise dans Gianni Schicchi, il sautille, virevolte, cavale puis s’épanche avec précision et virtuosité. Diable que tant de générosité fait du bien !

Versions conseillées :

Ravel: L’Enfant Et Les Sortilèges; L’Heure Espagnole | Compositeurs Divers par R.T.F. National Orchestre

 

Puccini: Il Trittico | Giacomo Puccini par Lorin Maazel

 

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Détails

Maurice RAVEL
L’Heure espagnole
Comédie musicale en 1 acte
Livret de Franc-Nohain d’après sa pièce
Créée le 19 mai 1911 à l’Opéra-Comique, Paris.
Mise en scène
Cesare Scarton
Torquemada, horloger
Moisés Marín García
Concepción, sa femme
Carmen Romeu
Gonzalve, poète
Flaviano Bianchi
Ramiro, muletier
Dario Ciotoli
Don Inigo Gomez, banquier
Dionisos Tsantinis
Giacomo PUCCINI
Gianni Schicchi
Opéra en 1 acte
Livret de Giovacchino Forzano
Créée le 14 décembre 1918 au Metropolitan Opera, New York.
Gianni Schicchi, 50 ans
Sergio Vitale
Lauretta, 21 ans, sa fille
Rosa Feola
Zita, “la vieille”, cousine de Buoso
Adriana di Paola
Rinuccio, neveu de Zita
Davide Giusti
Gherardo, neveu de Buoso
Moisés Marín García
Nella, sa femme
Chiara Pieretti
Gherardino, leur fils
Giacomo Alicandro voix blanche de l’Académie
Betto di Signa, beau-frère de Buoso
Federico Benetti
Simone, cousin de Buoso
Dionisos Tsantinis
Marco, son fils
Simone Alberti
La Ciesca, femme de Marco
Julia Halfar
Maestro Spinelloccio, médecin
Dario Ciotoli
Ser Amantio di Nicolao, notaire
Dario Ciotoli
Pinellino, cordonnier
Luca Lombardo
Guccio, teinturier
Marco Simonelli
Mise en scène
Cesare Scarton
Ensemble Novecento
Direction musicale
Carlo Rizzari
Parco della Musica, auditorium – Salle Petrassi, mardi 11 septembre, 20 heures 30

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