Lors de la représentation de Die Fledermaus le soir de la Saint Sylvestre à Munich, il est de tradition que des invités prestigieux se mêlent aux fêtards accourus au bal masqué chez le prince Orlovski. Dans la capitale bavaroise où il sera en février Assur aux côtés de la Semiramide de Joyce Di Donato et de l’Arsace de Daniela Barcellona, Alex Esposito a créé la sensation en apparaissant coiffé et vêtu comme Angela Merkel. Cela pouvait passer pour un hommage irrévérencieux à une mélomane qui fréquente l’opéra non par obligation protocolaire mais par goût personnel. Mais au-delà de la réussite du travestissement, digne d’un cabaret de transformistes, le choix de chanter l’air de la calomnie du Barbiere di Siviglia a fait d’un simple divertissement une prise de position politique. L’initiative a provoqué quelques remous dont la presse locale s’est fait l’écho. On ignore ce qu’en aura pensé l’intéressée.
