Il n’aura pas fallu longtemps après les déclarations d’Anna Netrebko condamnant la guerre et annonçant son retour sur scène pour que ce qui s’apparente à des mesures de rétorsions surviennent. L’Opéra de Novossibirsk a en effet annoncé dans un communiqué que la soprano, qui devait s’y produire le 2 juin, n’y serait plus la bienvenue. Les termes du communiqué, repris par plusieurs organes de la presse internationale, sont sans ambigüité :
« Hier, l’artiste a publié une déclaration condamnant les actions de notre Etat. Vivre en Europe et avoir l’opportunité de se produire dans des salles européennes est devenu plus important pour elle que le sort de sa patrie. (…) . Ce jour n’est pas celui où l’on doit sacrifier les principes pour des conditions de vie plus confortables (…) . Nous ne devrions pas craindre que des figures du monde culturel abandonnent leur patrie. Notre pays est riche en talents et les idoles d »hier seront remplacées par d’autres qui auront une position civique claire. C’est le moment de faire un choix. Le théâtre a décidé de refuser aux organisateurs (du concert) le droit de le tenir. »
Il est bien sûr trop tôt pour voir dans cette décision de l’opéra de Novossibirsk les prémices d’une exclusion plus large et durable d’Anna Netrebko des maisons d’opéras russes, mais plusieurs agences de presse indiquent qu’à tout le moins la soprano austro-russe semble également avoir été bannie des réseaux sociaux de son pays natal.
