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Centenaire de la mort de Sarah Bernhardt

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Brève
27 mars 2023

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Il y a 100 ans disparaissait Henriette Rosine Bernard, dite Sarah Bernhardt, née à Paris le 22 octobre 1844 et morte le 26 mars 1923 dans cette même ville. Premier « monstre sacrée » (on doit l’expression à Jean Cocteau), elle fut la plus grande tragédienne de son époque, mais aussi un peintre et une sculptrice estimée, et son succès fut mondial. Sarah n’avait pas de talent particulier pour le chant : dans sa jeunesse, le Duc de Morny l’avait néanmoins recommandée sans succès auprès d’Auber, le compositeur était alors directeur du conservatoire. Toutefois, elle fut certainement une inspiratrice pour les compositeurs (à notre connaissance il n’existe pas de travail de recherche sur cette problématique) : créatrice du rôle de Floria Tosca en 1887, elle a l’idée du jeu de scène final où la cantatrice met un crucifix sur le corps de Scarpia et deux bougeoirs sur les côtés, idée tellement formidable qu’elle encore la norme à ce jour. Toujours sous la plume de Victorien Sardou et de ses collaborateurs, elle crée Patrie ! (1869) qui inspira un opéra homonyme à Émile Paladilhe (1886 : ouvrage malheureusement oublié, pendant de Don Carlos côté flamand), Fédora (1882) qui inspirera l’opéra d’Umberto Giordano (1898). En 1880, elle reprend le rôle d’Adrienne Lecouvreur, créé par Mlle Rachel et jouera plus tard sa propre version de la pièce de Scribe (l’opéra de Francesco Cilea est créé en 1902). Elle est également une Marguerite Gautier (1880), une Marion Delorme (1885), le drame de Victor Hugo étant adapté à la scène lyrique par Amilcare Ponchielli (1885). Oscar Wilde l’admire et l’appelle la « Divine Sarah » : il écrit pour elle, en français, Salomé, créé en 1892 (les versions allemande (1905) et française (1907), sur le texte de Wilde, de l’opéra de Richard Strauss coexistent). En 1896, Gabriel Pierné compose un Hymne à Sarah, sur des paroles d’Armand Silvestre et interprété par l’orchestre Colonne. Sarah créé l’adaptation française de La Ville morte de Gabriele d’Annunzio, qui inspirera un opéra à Nadia Boulanger (terminé en 1912, créé en 2005 à Sienne), ouvrage sans rapport avec celui de Korngold. Edmond Rostand écrit pour elle L’Aiglon en 1900 (l’opéra des deux compositeurs Arthur Honegger et Jacques Ibert sera créé en 1937). Toujours en 1900, elle interprète Cyrano de Bergerac dans une tournée aux Etats-Unis (l’opéra de Franco Alfano est de 1936). En 1905, elle est Pelléas (mais l’opéra a déjà été créé en 1902). En 1903, elle est Werther dans une adaptation de l’œuvre de Goethe commandée à Pierre Decourcelle (l’opéra de Massenet est antérieur) : la musique de scène est signée de son grand ami Reynaldo Hahn. En 1910, elle crée La Beffa, adaptation de Jean Richepin de La Cena delle Beffe de Sem Benelli (1909) adapté par Umberto Giordano en 1924. En 1887, Sarah se blesse au genou sur le pont d’un bateau la ramenant d’une tournée américaine. Sa condition s’aggrave suite à de mauvaises réceptions à l’occasion du saut final de Tosca. En 1902, un médecin berlinois diagnostique une tuberculose ostéo-articulaire et prescrit le repos, mais Sarah n’en a cure. En 1915, alors que sa jambe est plâtrée, la gangrène se développe et elle doit être amputée le 22 février 1915. Elle jouera désormais assise, se refusant à porter une prothèse (on rappellera cette plaisanterie de mauvais goût : alors que Sarah revient sur scène pour la première fois après son opération, les « trois coups » sont frappés avant le lever de rideau et, dans le public, une voix lance dans le silence « Elle entre… »). Sarah, qui avait déjà manifesté sa bravoure en 1870 en organisant un hôpital de fortune dans le Théâtre de l’Odéon, encourage les « poilus » au front durant la seconde guerre mondiale, ce qui lui vaudra le surnom de la « Mère-Lachaise ». Elle meurt d’une insuffisance rénale aiguë le 26 mars 1923 alors qu’elle tournait La Voyante pour Sacha Guitry. Elle est enterrée au cimetière du Père-Lachaise.

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