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Klinghoffer, deuxième et dernier opéra du révérend Goodman

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Brève
24 octobre 2014
Klinghoffer, deuxième et dernier opéra du révérend Goodman

On le sait, le Met a commencé lundi, dans une ambiance plus que houleuse, sa série de représentations de The Death of Klinghoffer (voir brèves du 25 juin et du 23 septembre). Pourtant, bien avant la polémique suscitée par sa programmation par Peter Gelb, l’opéra de John Adams eut une première victime : sa librettiste, Alice Goodman. C’est à elle que l’on doit le livret de Nixon in China, créé en 1987. Après une création très calme à Bruxelles en 1991, The Death of Klinghoffer fit scandale aux Etats-Unis et plusieurs maisons qui avaient coproduit le spectacle annulèrent leur participation à la tournée. Et Alice Goodman devint persona non grata. Aujourd’hui, l’œuvre de John Adams est conspuée par de nombreux Américains qui l’accusent d’antisémitisme et de sympathie pour les Palestiniens. Ironie du sort : Alice Goodman est issue d’une famille juive du Minnesota. Epouse du poète britannique Geoffrey Hill, elle s’est convertie au protestantisme alors qu’elle écrivait Klinghoffer, puis est devenue clergyman, faute de pouvoir écrire d’autres livrets comme elle aurait aimé le faire. Elle prévoyait notamment de traiter le suicide collectif de la secte de Waco, ou sur l’affaire Elian Gonzalez.

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Alice Goodman aujourd'hui © DR

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