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Norbert Balatsch: haut les chœurs !

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Brève
8 mai 2020
Norbert Balatsch: haut les chœurs !

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Avec Norbert Balatsch, décédé ce 6 mai à l’âge de 92 ans, c’est un des chefs de chœur d’opéra les plus marquants de sa génération qui disparaît. Né Viennois, c’est en bonne logique au sein des Wiener Sängerknaben qu’il fait ses premiers pas, avant d’intégrer les chœurs de l’Opéra d’Etat de Vienne dès 1952, comme baryton. De cette première partie de carrière comme choriste, on trouve quelques traces solistes, notamment dans le Don Carlo dirigé par Herbert von Karajan à Salzbourg en 1958, où Norbert Balatsch est distribué en Tebaldo. Mais c’est indéniablement comme chef de chœur lyrique que Norbert Balatsch laisse une empreinte indélébile sur la vie lyrique de la deuxième moitié du XXe siècle. Au Staatsoper de Vienne, son berceau, de choriste il devient chef des chœurs, fonction prestigieuse qu’il occupe de 1968 à 1983. Il est fait membre d’honneur du Staatsoper de Vienne en 2006, et reçoit à cette occasion l’anneau d’honneur (Ehrenring) de l’institution. 

Surtout, en 1972, il prend la direction des chœurs du Festival de Bayreuth, qu’il dirige jusqu’en 1999. Digne successeur dans cette fonction du grand Wilhelm Pitz, il porte les chœurs du festival à un niveau de perfection sans doute jamais atteint. Puissance et finesse, cohésion et transparence, homogénéité et fondu du son : on ne sait ce qu’il faut admirer de plus dans les prestations des chœurs, devenus sur la Colline sacrée pendant ces presque trois décennies, année après année, dans la droite ligne de la tragédie grecque, des acteurs de premier plan du drame wagnérien et une référence absolue dans le monde lyrique. Au plus profond du creux de la vague du chant wagnérien, dans les années 70 et 80, alors qu’à Bayreuth même les distribtions étaient au mieux indifférentes, il restait heureusement les chœurs de Balatsch pour entretenir la flamme et faire vivre la magie wagnérienne. 

A côté de ces fonctions prestigieuses, le Professor Norbert Balatsch (titre qui lui fut octroyé en 1969) a officié en Italie, à la tête des chœurs de l’Académie nationale de Sainte-Cécile, en Grande-Bretagne, à la tête du Chœur Philharmonia mais aussi à plusieurs reprises en France, notamment à Toulouse, pour de mémorables productions wagnériennes, ainsi qu’à Paris, où il a dirigé le chœur de Radio France comme chef invité. 

Les mérites de Norbert Balatsch furent récompensés à deux reprises par l’attribution d’un Grammy Award.

On salue donc avec respect et émotion la mémoire de ce grand artiste, que son confrère Patrick Marie Aubert, ancien chef des chœurs du Capitole de Toulouse et de l’Opéra national de Paris, qui eut à plusieurs reprises l’occasion de travailler avec lui, décrit comme « un homme généreux, sympathique et chaleureux ».

« Gesegnet soll er schreiten  » (Qu’il s’avance béni), pour paraphraser le texte de cette magnifique intervention du chœur à l’ouverture de la scène 4 de l’acte II de Lohengrin.

 

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