Papotage autour du Ring munichois

A Munich, les représentations du Ring des Nibelungen mis en scène par Andreas Kriegenburg s’accompagnent de divers événements artistiques. On a déjà relaté ici-même l’installation vivante et dénudée de Spencer Tunick dans les rues de la capitale bavaroise (voir brève du 25 juin dernier). Plus sagement mais non moins orgueilleusement, on peut admirer dans l’un des foyers du Nationaltheater une œuvre de Romeo Castellucci intitulée Nothing, en référence à Nothung, la fameuse épée de Siegmund, brisée par Wotan et reforgée par Siegfried. L’objet le plus emblématique de toute la Tétralogie se voit ici transformé selon un procédé de mise à distance qui permet à la fois d’élargir et de déposséder l’épée de sa valeur symbolique. L’arme repose sur un lourd socle de marbre, comme sur un lit de mort. Mais attention, d’après l’artiste, ce sommeil est trompeur, l’énergie de Nothung, dont nul ne peut s’emparer, n’est pas celle d’une arme. Vous n’avez pas compris ? Nous non plus ! Le dernier volet de ce Ring sera diffusé en streaming et en direct dimanche prochain, 15 juillet, à 17h, avec, ô bonheur pour les non-germanophones, des sous-titres en anglais (dans la salle, aussi incroyable que cela puisse paraître pour une maison d’opéra d’envergure internationale, les surtitres, tout comme le programme, ne sont qu’en allemand). Plus d’information. Christophe Rizoud