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Rolando Villazón, un autre avis

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Brève
18 novembre 2012
Rolando Villazón, un autre avis

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Cela peut paraître étrange, mais la vocation première de Forumopera.com n’est pas de descendre les artistes. Elle est – et c’est un postulat un peu cuistre – de contribuer à l’édification de celles et ceux souhaiteraient s’initier à l’art lyrique ou en suivre les remous de manière quotidienne et gratuite. En d’autres termes, les critiques au vitriol, moins on en publie, mieux on se porte. C’est donc chose surprenante que nous nous en soyons récemment pris à Rolando Villazón. L’homme est charmant, il a une voix magnifique, il participe à toutes les causes nobles de son temps (jusqu’à porter un nez rouge dans les hôpitaux pour enfants), c’est par ailleurs un très chic type, cultivé, bien élevé, qui nous a accordé d’agréables entretiens. Bref, nous, Rolando Villazón, on le kiffe et on le sur-kiffe. Mais voilà que notre ami et collègue Jean-Philippe Thiellay s’en est pris à son dernier disque, dans une critique bien sévère. Et on a beau aimer Rolando, si notre correspondant dont la compétence est avérée, estime que son disque est mauvais, il nous faut l’écrire. L’affaire, normalement, devrait s’arrêter là. Mais il n’en est rien. Etonnés de la véhémence de cette critique, nous avons été nombreux, dans la rédaction, à faire ce que chacun devrait faire face à une descente en flammes : écouter et se faire un avis propre. Et c’est justement parce que les avis contraires se sont manifestés que nous avons tenu à faire cette brève. Bien sûr, ce n’est pas Forumopera.com qui portera atteinte à la notoriété de ce grand chanteur, mais si division il y a, autant en faire état. Sur un point, Jean-Philippe a entièrement raison : cet album est fait en dépit du bon sens. Quelle idée d’imbriquer les mélodies orchestrales de Verdi au milieu d’airs d’un tout autre tonneau sinon pour mieux en souligner la platitude ? Quelle idée de ponctuer un récital lyrique par l’air de Fenton dans Falstaff qui, par nature, n’étant pas un air mais une bluette perdue dans un flux orchestral, apparaît ici comme une conclusion navrante. Etait-il nécessaire de revenir sur Germont et sur le Duc de Mantoue ? Franchement, non. Mais il est une vérité qui demeure : si par un beau matin, dans notre douche, et tentant un contre-ut en se savonnant l’omoplate, sortait de notre bouche une voix pareille à celle de Rolando, n’en serions-nous pas tout ébahis d’admiration narcissique ? La vérité c’est que cet artiste a une voix magnifique ; hélas, on l’a tellement entendue – et parfois en franche méforme – que ce talent nous est devenu familier ; or s’émerveille-t-on de ce qui est familier ? C’est par défaut d’originalité que pèche ce récital, c’est son architecture qui est branlante, mais chantez-moi Don Carlo de cette manière – quand vous voudrez – trouvez moi trois ténors capables de cet engagement, de ce mordant et je serai un homme heureux. (CDR)

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