Forum Opéra

Une messe des morts sous Louis XIV

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Brève
29 novembre 2010
Une messe des morts sous Louis XIV

Infos sur l’œuvre

Détails

Quel meilleur endroit que l’Oratoire du Louvre à Paris (malgré une acoustique nébuleuse, du moins dans les derniers rangs de la nef) pour reconstituer, le temps d’un concert, un office des défunts sous le règne de Louis XIV. Reconstitution visuelle mais aussi sonore puisqu’à la grandeur historique du lieu (dans lequel furent célébrés entre autres les services funèbres de Richelieu et de Louis XIII), Hervé Niquet ajoute l’exécution de la Missa pro defunctis de Pierre Bouteiller (ca 1655/60 – ca 1747), un compositeur oublié qui fut maître de chapelle en Province avant d’exercer à Paris des fonctions de « maître de viole et autres instruments de musique ». « A ne pas confondre avec le journaliste » ajoute, toujours facétieux, le fondateur du Concert Spirituel, sur lequel on peut compter dès qu’il s’agit d’explorer les tréfonds de l’histoire musicale française. Il a adapté la partition de Bouteiller selon un principe décrit en 1650 par Jacques de Gouy. Formation vocale masculine uniquement, voix doublées par les instruments, insertion de pièces musicales d’autres compositeurs (Henri Frémart, Marc-Antoine Charpentier…), disposition des musiciens dans l’espace : les choix s’avèrent concluants. Ils correspondent à la manière de l’époque qui voulait que chaque maître de chapelle « compose » son office à partir des moyens dont il disposait. Surtout, le résultat musical est saisissant. Les voix des douze hommes apportent à l’ensemble une solennité dont le timbre des haute-contre (au nombre de quatre) adoucit la rigueur. Le tout est empreint d’une ferveur qui chasse l’impression d’austérité, voire d’aridité, qu’engendre parfois ce répertoire. Musique méditative, immatérielle, anagogique même, auquel un tour de passe-passe musicologique adjoint le Stabat Mater de Sébastien de Brossard (1655-1730), une composition moins âpre bien que pénétrée du même élan mystique. A retrouver en concert dans la ville d’Arles le 10 avril 2011 ou, plus immédiat, au disque chez Glossa Music (www.glossamusic.com). Christophe Rizoud

 

Pierre Bouteiller, Requiem pour 12 voix d’hommes

Sébastien de Brossard, Stabat Mater

Oratoire du Louvre, Mercredi 24 novembre 2010

Philippe Maillard Productions (www.philippemaillardproductions.fr)

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Infos sur l’œuvre

Détails

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

L’arbre généalogique de Wagner
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :